La policière qui a tiré sur un jeune homme noir, lors d'un contrôle routier, a plaidé avoir confondu son arme à feu avec son taser. Après son interpellation, la policière qui a tué Daunte Wright, un jeune homme noir, près de Minneapolis, a été inculpée d'« homicide involontaire », mercredi 14 avril, avant d'être libérée sous caution, celle-ci s'élève à 100.000 dollars.
La policière Kim Potter sera déférée devant un juge jeudi pour une audience préliminaire. Cette femme de 48 ans a tiré, dimanche dernier, sur Daunte Wright, un jeune Afro-américain de 20 ans, durant un contrôle routier à Brooklyn Center, dans le nord des Etats-Unis. Mais la policière assure avoir confondu son arme à feu avec son taser (pistolet électrique).
Le procureur en charge du dossier, Peter Orput, garantit avoir « l'intention de prouver que l'agente Potter a négligé sa responsabilité de protection du public quand elle a utilisé son arme de service plutôt que son taser ». Kim Potter a démissionné mardi, de même pour le chef de la police de Brooklyn. Désormais, elle risque une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison. Minneapolis, trois nuits de tension La mort de Daunte Wright survient alors que le procès du policier qui a étouffé George Floyd en mai dernier est toujours en cours. Une bavure qui ravive les tensions à Minneapolis encore traumatisée par la perte de George Floyd. En effet, le drame a déclenché trois nuits de manifestations. Bien que la ville ait décidé d'instaurer un couvre-feu et plus de renforts, la confrontation qui a opposé des militants aux forces de l'ordre a été très tendue, 78 personnes ont été interpellées. La famille de la victime qui a appris mercredi les poursuites engagées envers la policière, a jugé ses justifications très peu convaincantes. « Une agente avec vingt-six ans d'expérience sait faire la différence entre un taser et une arme à feu », a dénoncé leur avocat Ben Crump. « On va continuer à se battre afin d'obtenir justice pour Daunte, sa famille et toutes les personnes de couleur marginalisées. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas obtenu de réelles réformes de la police et de la justice », conclut l'avocat.