George Floyd a été plaqué au sol sur le ventre par un policier et immobilisé avec un genou sur le cou. Des techniques pourtant interdites. «Etre Noir aux Etats-Unis ne devrait pas être une condamnation à mort», a déclaré Jacob Frey, maire de Minneapolis (Minnesota) lors d'une conférence de presse. Cette prise de parole fait suite au limogeage mardi dequatre policiers de la ville après la mort d'un homme noir, George Floyd, à la suite d'une arrestation musclée. Ce drame a déclenché la colère dans cette ville du nord des Etats-Unis. La famille de George Floyd a dénoncé un usage «excessif et inhumain» de la force et accusé la police de racisme. «Les quatre agents de la police de Minneapolis impliqués dans la mort de George Floyd ont été renvoyés», a annoncé sur Twitter le maire estimant que «c'était la bonne décision». Mardi, des passants se recueillaient et déposaient des fleurs à l'endroit de l'interpellation, alors que d'autres arboraient des affiches implorant la police d'«arrêter de tuer des Noirs». La scène, filmée lundi soir pendant dix minutes par une passante sur Facebook Live, montre George Floyd, âgé d'une quarantaine d'années, plaqué au sol sur le ventre par un policier qui l'immobilise avec un genou sur le cou. L'homme se plaint pendant de longues minutes de ne pas pouvoir respirer et d'avoir mal, tandis que l'agent, un homme blanc, lui dit de rester calme. Un second policier tient à distance les passants qui commencent à s'emporter alors que George Floyd ne bouge plus et semble inconscient. «Il ne respire plus, il ne bouge plus, prenez son pouls», répète un témoin tandis que les policiers attendent une ambulance qui arrive après plusieurs minutes. Il a été transporté dans un hôpital où il est mort peu après. L'avocat de la famille de George Floyd, Benjamin Crump, a dénoncé un usage «abusif, excessif et inhumain de la force» pour un délit «non violent», et demandé la fin du «profilage racial et [de] la minimisation des vies noires par la police».