Aux Etats-Unis, la colère ne cesse de s'amplifier, la répression policière aussi. Entre manifestations pacifiques, échauffourées et pillages, la contestation née de la mort de George Floyd continue de s'étendre. Près d'une douzaine d'Etats ont mobilisé les soldats de la Garde nationale. La colère ne retombe pas après la mort de George Floyd, un homme noir de 46 ans tué à Minneapolis par un policier blanc. Il avait été plaqué au sol par un policier blanc qui avait maintenu son genou sur son cou pendant de longues minutes. Malgré le couvre-feu, des manifestations sous tension se sont de nouveau déroulées dimanche soir dans de grandes villes des Etats-Unis, y compris à Washington devant la Maison Blanche, pour protester contre les violences policières et le racisme, à l'issue d'un week-end marqué par des heurts violents entre manifestants et policiers. Des scènes de pillage ont également eu lieu, notamment à Philadelphie et à Santa Monica, en Californie : l'Amérique brûle ! Le président Donald Trump a promis de stopper la violence collective, après plusieurs nuits d'émeutes à Minneapolis, où l'Afro-américain de 46 ans est décédé lundi aux mains de la police. Le policier, Derek Chauvin, a été arrêté et inculpé d'homicide involontaire. On voit, dans une vidéo virale maintenir pendant de longues minutes son genou sur le cou de George alors qu'il se plaignait de ne pouvoir respirer. La Chine et l'Iran se sont élevés contre le racisme aux Etats-Unis… ces deux meilleurs ennemis des Etats-Unis se sont, évidemment et bien entendu, rappelés à leur bon souvenir suite aux manifestations contre les violences policières qui agitent le pays. Le ministère iranien des affaires étrangères a appelé les Etats-Unis à «arrêter les violences» contre leur peuple et à «le laisser respirer» en référence à la mort de George Floyd. Le ministère des affaires étrangères chinois a également dénoncé la «maladie chronique» du racisme aux Etats-Unis. Dimanche 31 mai, la police a utilisé du gaz lacrymogène près de la Maison Blanche pour disperser des manifestants n'ayant pas respecté le couvre-feu instauré dans la capitale, à l'instar d'autres grandes villes des Etats-Unis comme Los Angeles ou Houston. Le couvre-feu ainsi que le déploiement en renfort de la Garde nationale avaient été annoncés par la maire de la capitale des Etats-Unis, Muriel Bowser, au lendemain d'une nuit marquée par des émeutes dans plusieurs villes du pays, après la mort de George Floyd. Des centaines de personnes étaient rassemblées dimanche soir devant la Maison Blanche, placée sous haute sécurité, scandant des slogans, allumant des feux et brandissant des pancartes. Ces manifestations contre les violences policières et le racisme se sont déroulées dans de nombreuses autres villes dont New York et Miami et des pillages ont eu lieu en marge des manifestations. A Atlanta, des véhicules de patrouille de la police ont été brûlés. Un couvre-feu est en vigueur depuis vendredi à Minneapolis, bravé par des manifestants qui ont subi des tirs de gaz lacrymogènes. Derek Chauvin, le seul policier arrêté et inculpé d'homicide involontaire dans l'enquête, devait comparaître, lundi 1er juin devant un tribunal, pour la première fois. Parallèlement, des centaines de personnes ont manifesté dimanche à Londres et à Berlin pour protester contre la mort de George Floyd. Aux Etats-Unis, la colère ne cesse de s'amplifier, la répression policière aussi. Entre manifestations pacifiques, échauffourées et pillages, la contestation née de la mort de George Floyd continue de s'étendre. Près d'une douzaine d'Etats ont mobilisé les soldats de la Garde nationale. Les habitants des zones touchées par les émeutes s'organisent pour éviter de nouveaux pillages et destructions. Des personnalités ont pris la parole et Joe Biden condamne les violences qui ont éclaté à travers les Etats-Unis : le candidat démocrate a condamné les violences qui ont éclaté à travers les Etats-Unis, tout en estimant que les Américains avaient le droit de manifester contre la brutalité policière : «Manifester contre une telle brutalité est un droit et une nécessité. C'est une réaction éminemment américaine. Mais mettre le feu à des villes et la destruction gratuite ne l'est pas. La violence qui met en danger des vies ne l'est pas». Pour le président en exercice, les émeutes à Minneapolis sont l'œuvre de «pilleurs et anarchistes». Donald Trump a dénoncé samedi les émeutes tout en déclarant : «La mort de George Floyd dans les rues de Minneapolis est une grave tragédie», ajoutant que «sa mémoire était déshonorée par les émeutiers, les pilleurs et les anarchistes». Il a appelé à «la réconciliation, pas la haine, la justice, pas le chaos». La tension reste toujours très forte aux Etats-Unis après la mort en début de semaine dernière de George Floyd. Sa famille à laquelle le président Donald Trump a annoncé avoir parlé, a salué l'arrestation du policier comme un premier pas sur «la voie de la justice», mais l'a jugée «tardive» et insuffisante. «Nous voulons une inculpation pour homicide volontaire avec préméditation. Et nous voulons voir les autres agents (impliqués) arrêtés». Pendant ce temps, Donald Trump cible la mouvance «antifa» (antifasciste) qu'il veut classer comme «organisation terroriste», la déclaration présidentielle ne peut avoir aucune conséquence légale car cette catégorie n'existe pas pour les groupes américains. Il s'appelle George Floyd Cet Afro-américain de 46 ans est mort après son arrestation, lundi soir. Malgré l'inculpation pour homicide involontaire du policier arrêté, la violence a saisi tout le pays, rappelant que les Afro-américains restent l'objet de racisme, bien qu'un président noir ait passé deux mandats à la Maison-Blanche. Le procureur du comté de Hennepin, où se trouve la ville de Minneapolis, a annoncé que ses services inculpaient le policier d'acte cruel et dangereux ayant causé la mort et d'homicide involontaire. Des poursuites devraient être engagées contre les trois autres policiers. La famille de George Floyd juge l'inculpation fausse et exige une inculpation pour homicide volontaire avec préméditation. Les faits George Floyd est mort juste après avoir été arrêté par la police, qui le soupçonnait d'avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars. Sa mort, filmée par un témoin, est difficilement soutenable. Dans la foulée, les quatre agents impliqués ont été licenciés et des enquêtes fédérales et locales ont été ouvertes pour établir leur responsabilité. Cette nouvelle affaire rappelle notamment la mort d'Eric Garner, un homme noir décédé en 2014 à New York après avoir été asphyxié lors de son arrestation par des policiers blancs. Lui aussi avait dit «je ne peux pas respirer», une phrase devenue un cri de ralliement du mouvement Black Lives Matter («La vie des Noirs compte»). L'incendie d'un commissariat de Minneapolis, le 28 mai, les cinq cents soldats de la garde nationale de l'Etat du Minnesota déployés à la demande du gouverneur pour rétablir le calme sur place et épauler deux cents policiers de l'Etat, ainsi que des hélicoptères, également envoyés sur place, ne révèlent qu'une chose : le sujet est grave et la condition des Noirs n'a que peu changé aux USA, ce pays qui prétend diriger le monde… Les manifestations avaient auparavant été majoritairement pacifiques, avec des foules contenues par des chaînes d'hommes en uniforme. Le défilé avait commencé avec de nombreux manifestants portant un masque pour se protéger du coronavirus. Les manifestations dans tout le pays, malgré le confinement, le couvre-feu et l'urgence sanitaire, signalent au monde un grand malaise dans le pays, malaise endémique, lui, rendu encore plus sensible alors que l'Amérique s'apprête à voter en novembre prochain… les manifestants vont jusqu'à bloquer les autoroutes ; j'y relève personnellement un symbole fort, comme si l'état actuel du peuple américain n'avait pas cette voie démocratique victorieuse et prospère, telle que les Etats-Unis se targuent d'avoir. Les centaines de personnes qui ont manifesté devant la Maison Blanche, c'est-à-dire devant le cœur du pouvoir, à Washington, expriment, à part leur colère, ce qui ne fonctionne pas dans une société prétendument démocratique et s'offrant comme modèle pour le monde ! Des manifestations pacifiques, celles-là, ont également eu lieu à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, ou à Portland, dans l'Oregon, témoignant d'un trouble profond de tout le pays. Des manifestations sont prévues dans d'autres pays cette fin de semaine… Il y a manifestement de la répression dans ce pays, sous le mandat de Trump qui ne semble pas du tout rallier toutes les forces politiques ; se repose maintenant, sérieusement, le problème de sa réélection. Est-elle positive pour les Américains et pour l'Amérique comme première puissance mondiale ? … En effet, des journalistes ont été pris pour cible et une équipe de la chaîne américaine d'informations en continu CNN a été arrêtée par la police alors qu'elle couvrait en direct la suite des événements. La scène de l'interdiction des journalistes a été retransmise et ses horaires précisés selon le bandeau de la chaîne. On y voit le journaliste Omar Jimenez faire face à des policiers en tenue anti-émeute. «Nous pouvons reculer où vous voulez. Nous sommes en direct. Remettez-nous où vous le souhaitez», dit-il calmement derrière son masque. La caméra continue à tourner lorsque deux policiers se saisissent de son micro pour lui passer des menottes. «Pourquoi suis-je en état d'arrestation ?», demande le journaliste, qui est Noir, avant que ses collègues ne soient à leur tour appréhendés et la caméra saisie. En conclusion, la mort de George Floyd est une affaire, non de bavure, mais de violence policière américaine, comme il y en a eu beaucoup, menant au décès d'un Afro-américain pendant son interpellation par un policier blanc. L'interpellation et l'agonie filmées par des passants signalent que la victime était mourante. Les images circulent sur les réseaux sociaux, puis dans les médias, à l'international. George Perry Floyd, père de deux filles, né en Caroline du Nord, a grandi dans le quartier noir de Third Ward, à Houston au Texas, où sa famille s'est installée alors qu'il était enfant. Dans les années 1990, sous le pseudonyme de Big Floyd, il participe à la fondation du collectif de hip-hop Screwed Up Click et rappe sur plusieurs morceaux et freestyles de DJ Screw. Il est par la suite membre du groupe Presidential Playas, avec qui il sort un album en 2000. À Houston, en 2009, condamné à cinq ans de prison pour un cambriolage à main armée, il y purge sa peine puis quitte le Texas, déménage à Minneapolis dans le Minnesota, et change sa vie. Il travaille comme camionneur, puis comme agent de sécurité dans un restaurant. A son décès, il venait de perdre son emploi d'agent de sécurité en raison du confinement dû à la crise du Covid-19. Derek Chauvin, le policier qui a tué Floyd, est impliqué, quant à lui, dans trois interpellations mortelles en 2006, 2008 et 2011, et a fait à chaque fois usage de son arme. Il fait également l'objet de trois plaintes au Civilian Review Authority, mettant en cause son ton humiliant et désobligeant. Durant ses vingt années de carrière au service de la police, sept autres plaintes sont déposées contre lui à l'Office for Police Conduct, mais aucune n'aboutit. Il a fait en tout l'objet de dix-huit plaintes dont deux seulement avaient abouti à des sanctions par des lettres de réprimande !! Son collègue Tou Thao, en 2017, est poursuivi pour usage excessif de la force lors d'un contrôle de police : un homme l'avait accusé de l'avoir frappé, avec des coups de poing, de pied et de genoux sur le visage et le corps, alors qu'il était sans défense et menotté, procès évité par un règlement à l'amiable pour 25.000 $. Deux autres policiers, T. Lane et J. A. Kueng, participaient à l'interpellation du 25 mai 2020. «I can't breathe» (Je ne peux pas respirer) dit Floyd, quand il appelait à l'aide, après avoir dit aux policiers qu'il était claustrophobe, est aussi devenu un slogan des manifestants. A son arrestation, il n'avait opposé aucune résistance… les caméras de surveillance en témoignent. Floyd répète de nouveau I can't breathe, avant de demander «S'il vous plaît, le genou sur mon cou, je ne peux pas respirer, monsieur». Il crie ensuite «Maman !», puis : «Mon estomac me fait mal, mon cou me fait mal, tout me fait mal» et demande de l'eau, sans que les policiers ne lui répondent. Il poursuit «Je ne peux pas respirer. Ne me tuez pas». Un témoin fait remarquer que son nez saigne, tandis qu'un autre s'adresse à Chauvin Dereck : Enlève-toi de son cou. Les passants s'emportent contre les policiers : «Il ne résiste même pas à l'arrestation»!, «Vous êtes en train d'interrompre sa respiration !». George Floyd est devenu immobile, mais Dereck Chauvin continue d'appuyer sur son cou. Les témoins alertent qu'il n'est plus réactif et qu'il ne bouge plus. Les passants continuent de protester et demandent que les policiers prennent son pouls, sans succès; ils avaient alerté sur l'immobilité de George et demandaient que son pouls soit pris. Ils furent tenus à distance. Floyd mourut dans l'ambulance, transféré à l'hôpital, il est déclaré mort. Eric Garner, un homme noir mort six ans avant dans les mêmes conditions, dont l'affaire avait contribué à l'essor du mouvement Black Lives Matter (Les vie noires comptent) et avait eu pour conséquence l'interdiction de la technique du plaquage ventral à New York et Los Angeles. De nombreux autres décès de personnes noires victimes de violences policières sont recensés au cours des années précédentes. La mort de George Floyd a déclenché une vague d'indignation dans les sphères politiques, culturelles et sportives américaines et celles du monde entier. La presse évoque une violence injustifiée, insupportable et scandaleuse. Le président Donald Trump et son prédécesseur Barack Obama ont exprimé tous deux leur tristesse et leurs condoléances à la famille Floyd. Mais être noir aux Etats-Unis ne devrait pas être une condamnation à mort. S'il n'y avait pas eu de vidéos, les agents de police auraient donné une fausse version des faits et une vie humaine aurait été sacrifiée pour rien parce qu'elle était celle d'un Noir… le racisme et le profilage racial sont une honte au 21ème siècle ! Donald Trump avait contribué à faire monter la pression en publiant des tweets déclarant que si les émeutes commençaient, on commencera à tirer. Cette expression est connue pour avoir été employée par le chef de la police de Miami lors des violences raciales survenues en Floride à la fin des années 1960. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mort_de_George_Floyd – cite_note-64. Le lieu de l'interpellation de Floyd est rapidement transformé en un mémorial temporaire, la mort de cet homme noir ne doit pas rester impunie. Le racisme avait joué le rôle principal dans le traitement infligé à Floyd. Être Noir en Amérique ne devrait pas être une condamnation à mort. Le policier est un sadique qui viole les droits civiques des citoyens grâce à sa fonction qui lui permet d'assouvir ses instincts de violence pathologique. Barack Obama dénonce un acte qui «ne peut pas être normal». Cela ne devrait pas être normal dans l'Amérique de 2020, dans un pays qui a des idéaux très grands.