De nombreux commerçants et professionnels sont sortis pour demander aux pouvoirs publics de reconsidérer les décisions prises dans le cadre des mesures de lutte contre le coronavirus, notamment les horaires d'ouverture. Les commerçants et les professionnels ont estimé que les heures de fermeture fixées par les autorités gouvernementales leur ont causé de nombreux dommages, et ont fait baisser leurs revenus de manière significative, sans compter que de nombreux magasins ont diminué leurs effectifs pour cette raison. Le bureau exécutif du Syndicat National des Commerçants et des Professionnels (SNCP) a attiré l'attention sur la nécessité de reconsidérer les horaires d'ouverture, appelant les autorités à prendre une décision qui tienne compte de l'aggravation de la situation des professionnels tout en limitant la propagation de la pandémie. De son côté, l'Association nationale des cafés et restaurants, lors de sa réunion à Témara, a appelé le gouvernement à «reconsidérer le calendrier de l'ouverture, en tenant compte de la situation des professionnels, et de manière à stopper la propagation du virus». L'association a appelé à «permettre le transfert des matchs de football et à prolonger les heures de d'ouverture pendant et après le mois du Ramadan, en particulier avec l'apparition de signes de diminution du nombre de cas enregistrés pour cause de pandémie au cours de la période récente». Exonération des droits de location En parallèle, l'obligation de reconsidérer l'extraction des devoirs de location des points de vente appartenant à la dotation et aux biens collectifs préoccupe, également, les commerçants et les professionnels de différents secteurs. L'Association nationale des cafés et restaurants et le SNCP ont appelé à «reconsidérer l'exonération des droits de location pour les magasins totalement ou partiellement fermés, et à mettre fin à toutes les formes de poursuites et d'avertissements d'expulsion des locataires». L'Association a également exprimé «son profond regret face au nombre d'affaires déposées devant les tribunaux exigeant le paiement des loyers pendant la période de fermeture totale en raison de la pandémie». L'association a ainsi appelé le gouvernement à exempter les professionnels des impôts nationaux et des prélèvements pendant toute la période pandémique, «en raison des lourdes pertes subies par les professionnels et qui ont conduit certains d'entre eux à la fermeture totale de leur magasins, et ce, pour éviter de forcer les autres également à déclarer faillite».