En pleine pandémie Covid-19, la période de fête du sacrifice à Tanger est marquée par la mise en place par les autorités locales et en coordination avec les services compétents concernés de nouvelles restrictions, dont la fermeture provisoire des jardins et les parcs urbains parmi les plus fréquentés. Dans ce sens, les différents services de la sûreté nationale ont investi l'espace public pour éviter tout relâchement par la population quant au respect des mesures sanitaire en vigueur pendant cette période de fête. Ils ont durci leur contrôle dans les points d'accès aux quartiers et lieux publics jugés à risque, dont les plages qui restent encore fermées au public en raison de l'envolée de cas de contamination sur le territoire urbain. D'ailleurs, Tanger a enregistré à elle seule, samedi 1er août, quelque 313 cas d'infection au coronavirus, soit presque la moitié du nombre total de contaminations recensé au niveau national. Appel à plus de sens de responsabilité et d'engagement Face à cette situation épidémiologique très inquiétante, les représentants des commerces et les simples Tangérois ont été appelés à faire preuve de plus de sens de responsabilité et d'engagement pour l'intérêt général de la ville. Dans ce sens, les propriétaires des cafés ont répondu favorablement à cet appel avec leur décision de limiter leurs heures de travail pour pouvoir contribuer à contenir la propagation de la pandémie parmi la population. Cette décision intervient, selon le bureau régional de l'Association nationale des cafés et restaurants au Maroc-section Tanger, suite à «l'augmentation du nombre de nouvelles contaminations et de décès liés à l'épidémie du Coronavirus». La même source fait part, dans un communiqué, de la décision des professionnels de la fermeture, jusqu'à nouvel ordre, des cafés à 20h et des restaurants à 23 h. Ainsi, les responsables du bureau régional ont tenu à rappeler les règles sanitaires et d'hygiène imposées (port du masque de protection, pose de distributeurs de gel hydroalcoolique sur les lieux, prise de température à l'entrée et distanciation entre les tables) en cette période de crise sanitaire. Tout établissement risque, en cas de non respect de ces règles en vigueur, «sa fermeture et l'enlèvement de son autorisation d'exercer de la part des autorités locales», précise-t-on. Les unités industrielles ne sont pas en reste De leur côté, les industriels de Tanger ont choisi la période de fête pour interrompre provisoirement leurs activités afin de contribuer à contenir la contamination à la pandémie. Ils ont ainsi procédé, en concertation avec les autorités locales, à la fermeture de leurs unités de production du 29 juillet au 12 août. Cette décision a été prise par les industriels pour l'intérêt général de la ville, mais aussi dans le but de garantir une reprise de leurs activités dans les meilleures conditions pour préserver la santé et la sécurité de tous leurs personnels au sein de leurs usines. Alors que pour les unités industrielles ne pouvant interrompre leurs chaînes de production, elles sont appelées à continuer à respecter les règles d'hygiène ainsi que les gestes barrières et les mesures de distanciation physiques au sein de leurs lieux de travail.