Alors que le ministère maintient son silence, les enseignants contractuels refusent de renoncer à leurs revendications et se préparent pour une grève de la faim. Bien que les autorités de Casablanca aient empêché leur marche de protestation, les enseignants auxquels le système de contrat a été imposé, se préparent à entamer, jeudi, une grève de la faim de 24 heures. Les enseignants comptent également participer à un sit-in devant l'Académie régionale de l'Education et de la Formation, à Casablanca. Rabie El Guarii, coordinateur de la région de Casablanca-Settat, a déclaré que « la grève de la faim ne concerne que les membres du Bureau régional de Coordination des professeurs, qui ont été imposés sur un contrat, à Casablanca-Settat », ajoutant que « l'invitation reste ouverte à tous les professeurs afin de contester le vol de nos salaires, ainsi que pour le paiement des salaires des professeurs de la promotion 2020, et la bourse de 2021 ». Une nouvelle phase de protestations Le même porte-parole a attiré l'attention sur le fait que « l'étape de la grève de la faim, qui reste une démarche qualitative, et un nouveau tournant dans la bataille de protestation que les professeurs mènent », notant que « les professeurs, auxquels le système de contrat a été imposé, n'ont jamais mené une grève de la faim », et soulignant que « cela atteste de l'incapacité du ministère à répondre à nos demandes et de son approche de la politique des sourds ». Il est à noter que les professeurs sous contrat ont annoncé une série de grèves et de manifestations, au cours du mois de février et mars prochain, pour protester contre ce qu'ils appellent la « politique des sourdes-oreilles », qui est maintenue par le ministère. La Coordination nationale des enseignants contractuels avait appelé les professeurs à porter, début février et pendant trois jours, des brassards noirs en guise de manifestation. Cette démarche adoptée par les professeurs est venue, selon le communiqué de la coordination, en réponse à la « répression brutale qu'ont connue les deux marches du 26 janvier, à Casablanca et Inzegane, ainsi que l'arrestation d'un professeur dont le procès a été tenu ce lundi ». Il est à rappeler que les professeurs contractuels demandent leur inclusion dans la Fonction publique et dénoncent ce qu'ils appellent « le vol continu des salaires des enseignants et la manipulation de leurs intérêts et droits ». Dans un communiqué précédent, la Coordination des professeurs avait dénoncé la répression de ses manifestations et « la transformation du pays en une grande prison, dans laquelle les Marocains sont réduits au silence et leurs droits de protestation pacifique et de grève sont violés ».