Alors que le ministère maintient son silence, les enseignants contractuels refusent de renoncer à leurs revendications et poursuivent les manifestations. Après que les autorités aient dispersé une manifestation des enseignants contractuels il y a quelques jours, la Coordination nationale des enseignants contractuels a appelé les professeurs à porter, début février et pendant trois jours, des brassards noirs en guise de manifestation. Cette démarche adoptée par les professeurs est venue, selon le communiqué de la Coordination, en réponse à la «répression brutale qu'ont connue les deux marches du 26 janvier, à Casablanca et Inzegane, ainsi que l'arrestation d'un professeur dont le procès a été tenu ce lundi». Les professeurs contractuels demandent leur inclusion dans la Fonction publique et dénoncent ce qu'ils appellent «le vol continu des salaires des enseignants et la manipulation de leurs intérêts et droits». Dans un communiqué précédent, la Coordination des professeurs a dénoncé la répression de ses manifestations et «la transformation du pays en une grande prison, dans laquelle les Marocains sont réduits au silence et où leurs droits de protestation pacifique et de grève sont violés». Les revendications se maintiennent Les enseignants protestataires ont condamné la non-mise en œuvre par le ministère de l'Education de son accord sur leur dossier. Surtout après les promesses répétées de le régler, avant d'annoncer le nouveau concours d'emploi. Dans ce sens, le comité de la Coordination a renouvelé sa demande au ministère pour résoudre le problème des enseignants. Les enseignants auxquels le système contractuel a été imposé dénoncent également les poursuites judiciaires dont font l'objet cinq des leurs. De même, «une note de la Loi des finances déclare que 17.000 postes ont été créés. Ceci est juridiquement faux puisque nos postes ne font pas partie de la Fonction publique. Nous sommes des contractuels avec les académies. C'est un détournement de l'opinion publique», déplore Mustapha Amouze, membre de la Coordination. De même, les profs titulaires de la région de Tarfaya disposent de primes, ce qui n'est pas le cas pour les contractuels. Ce qui est considéré comme une injustice par la Coordination. Les enseignants contractuels dénoncent également les prélèvements sur salaire qu'ont subis les enseignant dans plusieurs régions. Il s'agit du prélèvement de 1200 dhs. Sans oublier les mutations qui touchent plusieurs familles. «Selon nos statistiques, 8000 familles sont séparées. Nous proposons des solutions au ministère, mais il n'y a pas de sérieuses actions de sa part», conclut Mustapha Amouze.