Le derby du Nord, qui n'avait pas l'habitude d'évoluer devant des gradins vides, était juste moyen Triste, très triste le derby du nord qui constituait la grande distraction aussi bien à Tanger qu'à Tétouan. D'une part, le deuil a « frappé » fort la famille IRT par la disparition tragique de l'un de ses ex footballeurs Noureddine Sail emporté par lA Covid-19. En effet, la mort du grand cinéaste marocain était relatée à la une par toute la presse nationale où malheureusement aucun journaliste n'a évoqué son passé glorieux de joueur de football au Marshane. D'autre part, le huis clos imposé selon les normes sanitaires a fait du duel un match quelconque plongé dans la monotonie. S'il n'y avait pas eu de pandémie, la rencontre aurait été jouée devant 45.000 spectateurs. Avec la crise du coronavirus, l'IRT et le MAT, connus par l'importante affluence de leur public à l'heure où le grand stade de Tanger et Saniat Rmel de Tétouan affichaient toujours complet, n'avaient pas l'habitude d'évoluer devant des gradins vides. Dommage pour la trésorerie des deux formations ! Quel spectacle présentait le stade tangérois ? Le vide et rien que le vide avec des reporters devant le petit écran et des dirigeants perdus par ci par là. Avant le derby que certains appelaient le classique de la Botola I, les entraineurs Juan José Maqueda et Driss Mrabet faisaient les mêmes déclarations : « C'est un match comme les autres du championnat, il n'y a aucune préparation spéciale. Comme toujours, nous jouons pour remporter la victoire. Nous regrettons l'absence du public qui aurait pu donner plus de motivation aux joueurs. Nous avons des blessés et leur absence pourrait peser lourd ». A vrai dire, d'un côté comme de l'autre, il y avait l'importance des trois points et le désir de donner le meilleur de soi-même. D'un côté comme de l'autre, des primes d'un montant élevé étaient promises. Vaincre et rien que vaincre étaient la devise des Tangérois et des Tétouanais. Comme tous les derbys des différents championnats, la qualité du jeu faisait défaut. Il n'y avait pas du bon spectacle et le jeu offert n'était pas techniquement bon. On peut dire, que le niveau technique du match était à peine moyen. La vraie ambiance, les grands cris, les applaudissements venaient des maisons et des appartements particuliers. « Allez IRT ! Allez IRT ! » se faisaient entendre. Une ambiance identique régnait à Tétouan avec les « Viva MAT ! Viva MAT ! » nous rapportaient les confrères de la ville de la colombe blanche. Il est bien dommage pour les cafés qui ne pouvaient accueillir les nombreux clients. A Tanger, comme à Tétouan, les mesures sanitaires étaient strictes pour la protection contre la Covid-19 et plusieurs cafés étaient fermés à l'heure de la rencontre. La surveillance de la surface de réparation constituait le pole d'attraction pour éviter d'encaisser le moindre but. Parfois, même les attaquants se repliaient pour donner un coup de main aux défenseurs. Le cas des Africains Axil et Tony reflètent bien la tactique des deux entraineurs. On avait l'impression que les footballeurs avaient les consignes pour être partout sans aucun souci du poste occupé. « Il faut être là où il y a le ballon » semblent dire les composantes du staff technique. Ce système de jeu conduisait vers le nul de 0-0 et le vrai spectacle en football reposait dans les buts. Le 1-1 final est un résultat logique et équitable car sa chaque équipe eut sa mi-temps. Bien que menant pat 1-0 but marqué par le Gabonais Axil sur pénalty à la 10ème minute à la suite d'un centre de Chibi, les locaux étaient inférieurs aux visiteurs qui étaient meilleurs surtout dans le contrôle du ballon. Encore une fois, le Nigérian Tony constitua le danger de la ligne d'attaque. A la 20ème minute, un cafouillage dans la surface de réparation tangéroise où Jorfi et Ouahabi perdirent le marquage, Safsafi trompa la défense par un excellent tir et Baamar marqua contre son camp devant la stupéfaction du goal Mejhed. Ce fut une égalisation inespérée et une véritable douche froide pour l'IRT. Avec l'absence de l'arrière central Konati pour blessure et surtout avec l'expulsion juste de Asbahi pour deux cartons jaunes, l'IRT était sur le point de souffrir en deuxième mi-temps. Mais contre toute attente, les visiteurs devaient céder le terrain aux hommes de Driss Mrabet qui étaient supérieurs sur le terrain en dépit de leur réduction à dix. Cependant, deux seules occasions étaient uniquement signalées : le mauvais tir d'Axil qui était seul devant le portier Filali. Il semblait fauché par un défenseur mais la VAR consultée ne donnait rien et l'autre tir de Tony devant l'hésitation de Mejhed. Ainsi, le 2-2 aurait été le bon résultat final.