L'immunologue marocain, Moncef Saloui, donne les détails de l'avancement des candidats vaccins américains, lors d'une interview avec le site d'information américain « Axios » Quatorze vaccins américains, dont deux évoluent dans la phase III des essais cliniques, sont actuellement en cours évolution sous l'égide de Moncef Slaoui, du conseiller scientifique en chef de l'opération Warp Speed. Depuis sa nomination et à plusieurs reprises, l'éminent immunologue maroco-américain a insisté sur l'importance de dépolitiser le processus d'élaboration d'un vaccin contre la COVID-19. Pour M. Saloui, une efficacité de 75% à 90% est nécessaire à gagner l'approbation de la FDA, un résultat auquel il s'attend pour au moins deux vaccins début Janvier 2021. Moncef Saloui estime que d'ici là, les usines sous contrat auront produit suffisamment de vaccins pour 30 à 40 millions de personnes et atteindront assez de doses pour 80 à 90 millions de personnes supplémentaires chaque mois par la suite. « En supposant que rien ne va pas, il y aura suffisamment de doses pour que les 330 millions d'Américains soient vaccinés d'ici juin prochain ou au meilleur des cas à fin avril » ajoute-t-il. En outre, les deux vaccins américains les plus avancés dans le processus des essais cliniques sont ceux de Moderna et de Pfizer-BioNTech. Ces derniers prévoient de franchir le seuil des 30.000 tests dans la semaine. Par ailleurs, lors d'une interview avec le site américain « Axios », publié vendredi 16 octobre, M. Slaoui a annoncé que le vaccin Moderna arriverait au terme de la phase III des essais dans la semaine prochaine, soulignant la diversité importante en termes des volontaires aux tests. M. Slaoui a également exprimé son espoir de voir le vaccin de Moderna prêt à la fin du mois de novembre. D'après lui, Moderna demandera, dans les deux ou trois semaines qui suivent, une « licence d'utilisation d'urgence » auprès de la Food and Drug Administration (FDA), après avoir terminé les essais de vaccin et assuré son efficacité. L'immunologue a estimé qu'en raison de l'aboutissement du vaccin après les élections présidentielles américaines, sa politisation, «qui a grandement perturbé le déroulement du processus de vaccination», se verra limité, ajoutant que « le facteur le plus important qui reste est la production d'un vaccin sain ». Rappelons pour conclure que le géant pharmaceutique Pfizer a déclaré vendredi sur son site web, qu'il ne demandera pas d'autorisation d'urgence pour ses candidats vaccins COVID-19 avant au moins la troisième semaine de novembre, mettant fin aussi aux efforts du président Donald Trump pour obtenir un vaccin sûr et efficace d'ici le 03 novembre.