Femmes, c'est vous qui tenez entre vos mains le salut du monde, célèbre citation de Léon Tolstoï, une vérité que les mouvements féministes n'ont cessé de clamer haut et fort pour revendiquer une égalité juste entre les sexes. Dans la même perspective, s'inscrit Najib BENSBIA dans son dernier ouvrage Lettre à mon homme, un récit hors du commun qui s'avère un grand manifeste féminin et féministe. Il prête sa plume à une voix féminine nommée Eternity, le récit est scandé en 12 chapitres où il analyse minutieusement et au détail près les coins et les recoins de l'histoire féminine depuis l'existence humaine sur terre... et même avant. Lettre à mon homme, comme le laisse deviner le titre est une longue lettre de bien 181 pages qu'adresse la narratrice à son homme qui est l'ami, l'amant, le mari, le père... Une lettre-cri en quête d'équité et de justice.
Najib BENSBIA s'attaque à la construction de l'identité dans une société machiste qui habille ses sciences humaines, sociales et exactes, d'un « vêtement » patriarcal. Au lieu de lui faire procès, il s'attaque au système éducatif qui favorise la fabrique sexiste. L'œuvre n'est pas une plaidoirie d'égalité homme/femme, c'est plutôt une prise de droits qui oscille vers le coté féminin je ne suis pas votre moitié, je suis un TOUT... Car la femme est le sens et l'essence de la vie. Tout le long de l'œuvre/lettre, la narratrice s'adresse avec tendresse à son homme mon ami, mon homme. Cette tendresse ne l'empêchera pas de durcir le ton et de crier contre cette domination masculine qui la met dans une situation aliénante, mais aussi sans manquer de préciser le but, le rêve suprême de cette femme qui est de construire un avenir commun où il reconnaitra son identité intrinsèque, intègre et émancipée de tout ce qui l‘aliène. L'œuvre, en plus d'être un récit qui fait appel à l'émotionnel et au poétique, peut être aussi une référence sociologique qui traite la cause féminine.