Dès le début de la pandémie, plusieurs Marocains sont restés isolés dans les enclaves de Sebta et Mellilia après la fermeture des frontières terrestres. Les autorités espagnoles ont annoncé qu'ils allaient procéder au rapatriement des Marocains coincés à Mellilia, et ce en coordination avec les autorités marocaines. Une bonne nouvelle pour nos compatriotes bloqués à Mellilia après des mois d'isolement suite à la fermeture des frontières. Le gouvernement espagnol envisage de lancer une opération de retour de plus de 200 personnes vers le Maroc. La déléguée gouvernementale à Mellilia, Sabrina Moh, a annoncé que « le retour de tous ceux qui sont à Mellilia et souhaitent rentrer dans leur pays sera organisé ». L'opération de rapatriement commencera dès le mercredi 30 septembre et se poursuivra jusqu'à dimanche, elle sera organisée en coordination avec les autorités marocaines, selon des sources de la Presse espagnole. Pour ce faire, une liste a été dressée pour recenser les bénéficiaires qui seront soumis aussitôt aux tests PCR, indique les mêmes sources. De son côté, aucune annonce n'est parvenue de l'enclave de Sebta. Les Marocains qui y sont encore bloqués et qui se comptent par dizaines n'ont aucune visibilité sur leur avenir depuis la suspension des opérations de retour, le 15 mai dernier. La délégation gouvernementale n'a communiqué aucun changement concernant les personnes piégées dans l'enclave. Par conséquent, plusieurs voix s'élèvent au Maroc pour revendiquer une intervention urgente du gouvernement de Saad Dine El Othmani afin d'ouvrir les frontières terrestres, pour permettre à l'ensembles des Marocains bloqués à Sebta de regagner leur patrie sans entraves. En parallèle, le sort des mineurs isolés dans les deux enclaves Sebta et Mellilia est loin d'être réglé. Le gouvernement de Pedro Sanchez songe à leur expulsion dans les plus brefs délais. Les autorités des deux enclaves ont demandé à Madrid de procéder à leur rapatriement. L'Exécutif espagnol a indiqué que 403 demandes de rapatriement ont été envoyées aux autorités marocaines auxquelles aucune suite n'a été donnée, selon la presse espagnole. Rappelons que depuis le début de l'année courante, le nombre des mineurs marocains non accompagnés à Sebta n'a cessé de croître. Près de 491 enfants et adolescents seraient répartis sur les centres de supervision, selon les estimations des autorités locales.