À cause des autorités de Sebta, le rêve de centaines de Marocains de rejoindre leur pays vire au cauchemar. L'Exécutif sebti imposait le rapatriement des migrants irréguliers durant cette opération qui devait être centrée sur les Marocains de passage dans le préside. Quelle mouche a encore piqué le gouvernement autonome de Sebta? À l'heure où des centaines de Marocains bloqués dans le préside s'apprêtaient à traverser les frontières pour rejoindre leur pays, après plus de deux mois d'attente, le gouvernement de Sebta (PP) brouille les cartes et condamne cette opération à l'échec. Dimanche dernier, alors que tout était fin prêt pour recevoir les compatriotes marocains coincés dans l'enclave à cause de la fermeture des frontières, l'opération est stoppée net. Le remue-ménage ayant précédé cette démarche a cédé la place à un silence radio assourdissant. Que s'est-il donc passé ? Selon la version la plus probable, le gouvernement sebti, mené par le parti de l'opposition, le Parti Populaire, aurait voulu imposer le rapatriement de migrants irréguliers, surtout les mineurs migrants durant cette opération humanitaire. Les deux parties ne se sont pas mises d'accord sur le nombre des personnes candidates au rapatriement. D'après la police de Sebta, il s'agit de 500 personnes. Un chiffre contesté par les autorités de Rabat. Celles-ci auraient exigé que l'opération ne touche, en premier lieu, que les Marocains qui étaient de passage dans l'enclave ainsi que les travailleurs frontaliers qui traversent quotidiennement la frontière pour y exercer une activité professionnelle. Or, Juan Vivas, l'inamovible maire-président de l'enclave voulait faire d'une pierre deux coups : tout en coopérant à cette opération de rapatriement, il cherchait à se débarrasser des migrants irréguliers et les mineurs. Vivas avait exigé du chef de gouvernement espagnol Pedro Sanchez, durant un entretien téléphonique, que l'opération touche en prime abord les personnes hébergées dans un centre sportif aménagé pour les circonstances. La plupart des personnes qui y sont hébergées seraient des migrants irréguliers. D'ailleurs, 60 personnes ont pris la fuite dès que la police leur a communiqué qu'elles figurent sur la liste des candidats au rapatriement. D'où la décision de mettre en veilleuse cette opération qui était à un doigt d'être conclu, comme en atteste les 8 autocars acheminés vers les frontières pour prendre en charge les rapatriés. Absence de communication officielle L'Exécutif sebti a répété dans tous les médias locaux que les services sanitaires sont prêts à effectuer des tests à tous les Marocains candidats au rapatriement, comme geste de sa bonne foi et prédisposition à collaborer. Les autorités de Sebta ont tenté par la suite de détourner les regards sur leur agissement en indiquant à certains médias que l'opération a été reportée à cause de la détection d'un cas positif au Covid-19 parmi les rapatriés via Melilia. En l'absence de communication officielle de la part des autorités marocaines, la seule hypothèse plausible pour comprendre le report de cette opération, reste le déplorable stratagème des autorités sebties et le refus de Rabat de céder à ce chantage. De surcroît, les deux dernières sorties du parti d'extrême droite Vox confirment cette hypothèse. En attendant, les Marocains doivent prendre leur mal en patience !