Le secteur marocain du bâtiment devrait enregistrer une progression réelle de 3,9 % en 2025 puis maintenir une cadence annuelle moyenne de 3,8 % entre 2026 et 2029 à la faveur d'un afflux d'investissements directs étrangers (IDE) et de vastes travaux engagés en amont de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du Monde de football 2030. D'après le rapport «Morocco Construction Market Size, Trends, and Forecasts by Sector – H1 2025» récemment publié par Research and markets, la conjoncture est favorable à un essor mesuré mais constant de l'industrie de la construction. L'étude détaille les perspectives par segment – commercial, industriel, infrastructurel, résidentiel, institutionnel et énergétique – tout en répertoriant les projets d'envergure à différents stades d'élaboration. Le gouvernement marocain a fait savoir en novembre 2024 que les flux d'IDE avaient connu une progression annuelle de 50,7 % sur les neuf premiers mois de l'année, atteignant plus de 16,2 milliards de dirhams marocains (1,6 milliard de dollars). En décembre 2024, Rabat a conclu avec la Banque africaine de développement (BAD) un accord de financement de 3,8 milliards de dirhams (372,2 millions de dollars), assorti d'une enveloppe complémentaire en cours d'examen, estimée à 7 milliards de dirhams (691,3 millions de dollars). Ce concours financier devrait permettre d'améliorer la gouvernance économique, de développer un nouveau pôle industriel au port de Nador West Med et de soutenir l'approvisionnement en eau dans plusieurs régions. Dans la perspective de la Coupe du Monde 2030, le gouvernement entend faire édifier un stade à Benslimane, à proximité de Casablanca et réhabiliter six enceintes existantes. Parallèlement, d'importants travaux sur les infrastructures aériennes, routières et ferroviaires sont en préparation. En janvier 2025, le ministre du transport et de la logistique a dévoilé un plan d'investissement de 96 milliards de dirhams (9,5 milliards de dollars), destiné à restructurer le réseau ferroviaire national à l'horizon 2030. Sur ce montant, 53 milliards seront consacrés à la ligne à grande vitesse, 29 milliards à l'acquisition de 150 trains et 14 milliards à la construction de quarante gares. L'essor du secteur devrait également bénéficier de chantiers liés au logement, à l'énergie et aux équipements sportifs, portés par une volonté manifeste des pouvoirs publics de doter le Royaume d'infrastructures à la hauteur des engagements internationaux qu'il s'apprête à honorer.