Selon le quotidien arabophone algérien Ennahar, le double attentat à la bombe, perpétré, dimanche à Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès (50 km à l'est d'Alger), a fait 13 morts dont huit militaires. La première bombe a tué un ingénieur et son chauffeur. Quinze minutes plus tard, une seconde bombe a explosé au moment où des éléments des forces de sécurité étaient venus secourir l'ingénieur et le chauffeur. Huit militaires et 3 éléments de la protection civile ont péri dans le second attentat, précise Ennahar, qui explique ce double attentat par l'opération de ratissage de grande envergure menée par l'armée contre des membres d'Al Qaida dans le Maghreb Islamique parmi lesquels figurerait "l'émir" (chef), de cette organisation, Abou Mousaab Abdelouadoud, indique le journal. C'est le cinquième attentat en cinq jours en Algérie. Jeudi dernier, six militaires ont été tués et quatre blessés à Cap Djinet, à l'est d'Alger, dans un attentat attribué à un groupe armé. Deux autres attentats simultanés avaient été perpétrés, mercredi, à Bordj El Kiffan, dans la banlieue est d'Alger, blessant six personnes et entraînant la mort d'un kamikaze. L'attaque visait une caserne de la garde républicaine et un café populaire du littoral, fréquenté par des militaires. Le dernier attentat contre des Français en Algérie remonte au 21 septembre dernier, deux Français et un Italien, appartenant à la même société de travaux publics Razel, avaient été blessés près de Lakhdaria, à l'est d'Alger. Le 11 décembre dernier, un double attentat à Alger, visant le siège de la Cour Constitutionnelle à Ben Aknoune et des locaux des Nations Unies à Hydra, avait fait 41 morts. L'ONU avait demandé alors à son personnel de quitter Alger.