Un double attentat à la bombe a fait 13 morts, dimanche 8 juin, devant la gare de Beni Amrane, à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alger. Suite aux actes terroristes qui ont frappé, dimanche 8 juin, une gare à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alger SM le Roi Mohammed VI a adressé un message de solidarité et de compassion au président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Dans ce message, le Souverain exprime sa vive condamnation de cette agression terroriste ignoble qui a fait plusieurs victimes innocentes. Exprimant sa vigoureuse condamnation de cet acte terroriste, SM le Roi Mohammed VI réitère en cette circonstance la solidarité totale du Royaume du Maroc avec l'Algérie sœur et avec ses dirigeants dans son combat contre les bandes terroristes obscurantistes. Le Souverain exprime au président algérien et, à travers lui, aux familles des victimes, ses vives condoléances ainsi que sa sincère compassion, implorant le Très-Haut d'entourer les victimes de Sa Sainte Miséricorde et de gratifier l'Algérie sœur des bienfaits de la quiétude et de la stabilité. SM le Roi réaffirme au président Abdelaziz Bouteflika la disposition sincère et constante du Maroc à œuvrer de concert et à coopérer de manière étroite avec l'Algérie pour prémunir la région maghrébine contre le fléau du terrorisme abject, contraire aux nobles valeurs de l'Islam et aux idéaux humains universels. SM le Roi Mohammed VI a adressé également un message de condoléances au président français, Nicolas Sarkozy suite au décès de l'ingénieur français. Dans ce message, le Souverain exprime ses condoléances les plus attristées au président Sarkozy, ainsi que ses sentiments de compassion et de solidarité. SM le Roi fait également part de sa condamnation la plus ferme de cet ignoble acte contraire aux nobles principes et valeurs humaines universelles. Les deux explosions se sont produites, à quelques minutes d'intervalle dans une localité de la province de Boumerdès où les rebelles islamistes sont actifs. La première bombe a été déclenchée à la sortie du chantier de l'entreprise française de travaux publics, Razel. Cette première explosion a tué un ingénieur français et son chauffeur. Au moment où des éléments des forces de sécurité étaient venus secourir l'ingénieur, une seconde bombe a explosé. Huit militaires et 3 éléments de la protection civile trouvent la mort. Située près de Lakhdaria, l'entreprise de travaux publics, qui se chargeait de remettre en état la voie ferrée près de la gare de Beni Amrane, avait déjà été visée en septembre dernier par une attaque, d'ailleurs revendiquée par Al Qaïda au Maghreb. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a condamné, «les violences barbares » dans un message adressé à son homologue algérien. Il a également assuré «l'Algérie de la pleine solidarité de la France et de son soutien indéfectible dans sa lutte déterminée contre le terrorisme». La dernière opération terroriste de cette envergure remonte au mois de décembre dernier. Lorsqu'un attentat avait visé le siège de l'ONU, dans le quartier résidentiel de Hydra, et le siège du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger. Cet attentat a fait 41 morts, dont 17 agents de l'ONU, et plusieurs dizaines de blessés. Et c'est la deuxième fois depuis le 21 septembre 2007 que des Français sont visés par un attentat, mais c'est le premier Français tué dans un attentat islamiste depuis 1994. Entre septembre 1993 et la fin de l'année 1994, 71 étrangers, dont 22 Français, avaient été tués dans des attentats en Algérie.