L'Algérie encore une fois sous le choc. Après les attentats perpétrés les deux derniers mois faisant 13 morts et 13 blessés, une nouvelle explosion frappe cette fois-ci la ville de Tizi Ouzou faisant 25 blessés dont 4 policiers. Le cœur de la ville de Tizi Ouzou, 103 km à l'Est d'Alger, a été la cible d'un attentat particulièrement violent. Une voiture piégée a ciblé, à l'aube du dimanche 3 août, un commissariat des services de renseignements généraux de la wilaya de Tizi Ouzou, non loin d'une caserne de l'armée, faisant 25 blessés dont 4 policiers, selon le ministre d'Etat, de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. Le kamikaze a trouvé la mort sur le coup. L'attentat a été perpétré à l'aide d'un véhicule utilitaire chargé de 200 kg de TNT, rapporte lundi la presse nationale. Les treize familles dont les maisons ont été soufflées par la déflagration, ont été évacuées. L'attentat de Tizi Ouzou vient s'ajouter à une série d'attentats perpétrés durant les trois derniers mois en Algérie, laissant le pays en deuil. Le 23 juillet, un kamikaze en moto s'était fait exploser au passage d'un convoi militaire à Lakhdaria, à 70 km à l'Est d'Alger, faisant treize blessés parmi la patrouille. Le dimanche 8 juin, l'Est de l'Algérie a été la cible encore une fois d'un acte terroriste. Un double attentat à la bombe a fait 13 morts. Deux explosions se sont produites, à quelques minutes d'intervalle, dans une localité de la province de Boumerdès où les rebelles islamistes sont actifs. La première bombe a été déclenchée à la sortie du chantier de l'entreprise française de travaux publics, Razel. Cette première explosion a tué un ingénieur français et son chauffeur. Au moment où des éléments des forces de sécurité étaient venus secourir l'ingénieur, une seconde bombe a explosé. Huit militaires et 3 éléments de la protection civile trouvent la mort. Située près de Lakhdaria, l'entreprise de travaux publics qui se chargeait de remettre en état la voie ferrée près de la gare de Beni Amrane, avait déjà été visée en septembre dernier par une attaque, d'ailleurs revendiquée par Al Qaïda au Maghreb. La dernière opération terroriste de cette envergure remonte au mois de décembre dernier, lorsqu'un attentat avait visé le siège de l'ONU, dans le quartier résidentiel de Hydra, et le siège du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger. Cet attentat a fait 41 morts, dont 17 agents de l'ONU, et plusieurs dizaines de blessés. Et c'est la deuxième fois depuis le 21 septembre 2007 que des Français sont visés par un attentat, mais c'est le premier Français tué dans un attentat islamiste depuis 1994. Entre septembre 1993 et la fin de l'année 1994, 71 étrangers, dont 22 Français, avaient été tués dans des attentats en Algérie.