Rached Ghannouchi Les islamistes tunisiens d'Ennahdha sont au coeur d'un scandale qui fait des vagues non seulement en Tunisie, mais aussi outre-atlantique. Ils sont accusés d'avoir utilisé des méthodes peu orthodoxe dans leur course vers la reconquête du pouvoir. Les frères de Rached Ghannouchi auraient fait appel, depuis plusieurs années, à plusieurs société spécialisées pour se faire introduire auprès des cercles d'influence, notamment médiatique, comme le montre ces documents trouvés sur le site du département américain de la Défense. Sur la base de ces documents, on apprend qu'Ennahdha aurait payé la somme de 7.500 dollars à la société de consulting BCW pour l'aider à contacter des médias et des personnalités influentes, y compris des présidents et de hauts responsables. Le parti islamiste tunisiens aurait payé aussi la somme de 200.000 dollars à des journalistes et à des fonctionnaires américains spécialisés en lobbying, selon la société spécialisée en relation publique, Burson-Marsteller, filière de BCW. Le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, vient de déclarer à des journalistes de son pays que son parti n'était pas concerné par l'affaire de contrats signés avec des entreprises étrangères de lobbying et de communication. "Nous devons étudier ces documents afin de tirer au clair le vrai du faux", a-t-il fini par lâcher. Il doit vite le faire. Il est reproché aujourd'hui à son parti l'un des principaux motifs ayant mené en prison Nabil Karoui.