Quatre pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, à savoir Burkina Faso, Gabon, Mali et Niger, sont concernés par une nouvelle approche de lutte contre le paludisme. Certes, la lutte contre le paludisme a connu des progrès sur les dernières, mais la menace pèse toujours. Selon certaines estimations, plus de 400.000 décès ont été recensés en 2017. D'où l'impératif du renforcement du dispositif de lutte contre cette maladie. Ce qui passe, entre autres, par la recherche de traitement plus efficace. Or, c'est dans ce cadre qu'entre le partenariat entre l'Europe et les pays en voie de développement pour les essais cliniques (EDCTP) accorde un financement de 10 millions d'euros sur cinq ans pour le projet « WANECAM 2 ». Une collaboration unique entre les chercheurs sur les médicaments antipaludiques d'Afrique et d'Europe, originaires de dix établissements universitaires, une société pharmaceutique (Novartis), et un partenariat à but non-lucratif dont l'objectif est de favoriser le développement de nouveaux médicaments (Medicines for Malaria Venture), indique un communiqué relayé par APO. Et d'ajouter que cette subvention compte soutenir les essais cliniques en Afrique sur une nouvelle combinaison antipaludique, KAF156 (ganaplacide) et luméfantrine, à prise unique quotidienne. Cette subvention devra, également, contribuer à construire et renforcer les capacités de recherche dans les quatre pays participants : Burkina Faso, Gabon, Mali et Niger, précise la même source. Dirigées par le consortium WANECAM (Réseau d'Afrique de l'Ouest pour les essais cliniques sur les médicaments antipaludiques), dix organisations universitaires, basées en Afrique et en Europe collaboreront avec l'organisme à but non-lucratif Medicines for Malaria Venture (MMV) et la société pharmaceutique Novartis pour développer son composé KAF156 en combinaison avec une nouvelle formulation de luméfantrine, relève le communiqué. L'objectif est de faire progresser le développement d'une nouvelle thérapie antipaludique indispensable, tout en renforçant les capacités de développement d'essais cliniques en Afrique.