L'Agence américaine pour le développement international (USAID), vient d'annoncer l'élargissement de son programme de lutte contre le paludisme à 14 pays d'Afrique subsaharienne avec un financement de 189 millions dollars étalé sur les trois prochaines années. Dans un communiqué rendu public à Dakar, l'USAID indique qu'à travers un nouveau contrat, l'Initiative présidentielle contre le paludisme (PMI), dirigée par l'USAID et exécutée avec les Centres pour la prévention et le contrôle des maladies (CDC), devrait apporter un appui financier et technique aux ministères de la santé et aux programmes nationaux de lutte contre le paludisme dans 14 pays africains. L'action de l'USAID concerne un "programme de pulvérisation intradomicilaire". Il s'agit de l'application d'insecticides à l'intérieur des habitations et des environnements des groupements d'habitation afin d'gire sur les moustiques vecteurs du paludisme, la première maladie mortelle en Afrique. Le programme étalé sur trois ans concernera l'Angola, le Bénin, le Burkina Faso, l'Ethiopie, le Ghana, le Liberia, Madagascar, le Mali, le Mozambique, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Zambie, et le Zimbabwe. "A Washington, une piqure de moustique est une nuisance fugace. Mais dans beaucoup d'endroits, une telle piqure peut être une condamnation à mort. Dans un monde condamné à se rapprocher, ces endroits ne semblent pas aussi éloignés", a déclaré le contre-amiral Tim Ziemer, coordonnateur américain de la lutte contre le paludisme an Afrique. La prévention et le traitement du paludisme sauvent des vies, contribuent à la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, améliorent la santé des enfants dans les régions exposées au paludisme, et contribuent au développement socio-économique dans les zones les plus touchées par cette maladie, a-t-il souligné à l'occasion du lancement de cette nouvelle phase du programme. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre estimé de décès liés au paludisme dans le monde a régressé de 985.000 en 2000 à 781.000 en 2009. En dépit de ces progrès, le paludisme reste l'un des principaux problèmes de santé en Afrique subsaharienne, où la malaria demeure la première cause de décès des enfants âgés de moins de cinq ans. Selon l'OMS, la maladie affecte lourdement les fragiles économies africaines. L'organisation estime que les maladies et la mortalité liées au paludisme coûtent environ 12 milliards de dollars par an à l'économie africaine.