Les munitions livrées depuis début 2007 par les Etats-Unis à l'Afghanistan pour lutter contre l'insurrection étaient peu fiables et obsolètes, rapporte jeudi le New York Times dans un dossier sur une société qui avait obtenu le marché pour de telles livraisons. Pour armer les forces afghanes sensées lutter contre l'insurrection, l'armée américaine a compté depuis le début de l'année dernière sur une compagnie débutante dirigée par un jeune de 22 ans, Efraim E. Diveroli, indique le quotidien, précisant qu'en obtenant en janvier 2007 ce marché d'une valeur d'environ 300 millions de dollars, la société AEY Inc., qui opère à partir de la Floride d'un bureau ne portant pas de nom, est devenue le principal fournisseur de munitions pour l'armée et la police afghanes. La croissance économique en Afrique devrait connaître une légère amélioration pour atteindre 6,2 % en 2008 contre 5,7 % l'année écoulée, indique une étude de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Et depuis, elle leur fournissait des munitions vieilles de plus de 40 ans dans des emballages en décomposition, comme a pu le constater le New York Times et comme l'ont confirmé des responsables américains et afghans. D'après la publication, la majorité des munitions venait des vieux stocks de l'ancien bloc communiste, y compris des stocks que le département d'Etat américain et l'OTAN ont estimés peu fiables et obsolètes et qui devaient être détruits. En achetant les munitions, la société a aussi travaillé avec des intermédiaires et une société-écran qui figure sur la liste fédérale des entités suspectées de trafic d'arme, précise le quotidien New Yorkais, révélant que l'acquisition de certaines munitions par ladite compagnie pourrait avoir violé la loi américaine en raison de l'origine de ces munitions. La publication qui fourni moult détails sur la société, ses propriétaires et ses pratiques indique qu'AEY a été suspendue cette semaine et est soumise à l'investigation de l'inspecteur général du Pentagone ainsi qu'à l'inspection du département de l'immigration et de la douane, après les plaintes exprimées sur la qualité et l'origine des munitions. AEY est l'une des nombreuses compagnies de défense qui sont sorties de l'anonymat et qui ont prospéré depuis 2003, quand le pentagone a commencé à débourser des milliards de dollars pour former et équiper les forces armées en Afghanistan et en Irak, accordant ainsi des contrats sans examen approfondi des soumissionnaires, observe la publication.