Ils étaient des milliers de jeunes à battre le pavé cette semaine dans les grandes villes d'Espagne pour dénoncer le système politique dans son ensemble, et leur précarité dans un pays où le chômage touche 43,5% des moins de 30 ans. Comme pour le «printemps arabe», «le printemps ibérique» a commencé sur Facebook pour se poursuivre dans la rue. Le groupe Juventud sin futuro (Jeunesse sans avenir), constitué par des étudiants madrilènes, a réussi à mobiliser sous son slogan «Sans maison, sans boulot, sans retraite et sans peur». D'autres collectifs se sont joints à eux le 15 mai 2011 sur la célèbre Puerta del Sol. Ce mouvement prend de court le gouvernement socialiste, à quelques jours des élections locales, prévues le 22 mai prochain.