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Financement agricole Enjeu mondial majeur
Publié dans L'observateur du Maroc le 05 - 11 - 2010

Le risque en agriculture", "Nouvelles méthodes de financement et pratiques innovantes" et "Négociations climatiques : Quelles implications pour l'agriculture", tels sont les principaux thèmes du 3e Congrès international sur le financement rural et agricole. Tenu du 28 au 30 octobre dernier à la ville ocre, l'évènement a réuni plus de 300 dirigeants d'institutions et d'organismes de financement destinés au monde agricole et rural, ainsi que des représentants des plus grandes institutions financières internationales (Banque mondiale, FAO et Fonds international de développement agricole). Ce forum a constitué un véritable carrefour d'échange et de partage entre les participants. C'était d'ailleurs l'occasion de mener une réflexion sur les moyens capables de renforcer la coordination entre les différents organismes au niveau international. Initié par le Groupe Crédit Agricole du Maroc et l'Association de crédit agricole pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (NENARACA), la rencontre a également permis de faire le tour des différents problèmes du secteur ainsi que leur impact sur l'économie des pays, notamment agricoles, comme le Maroc. Le secteur constitue «un levier déterminant pour la création de richesses», selon le ministre marocain de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhennouch. Raison pour laquelle, le royaume est appelé à «fournir les meilleurs outils d'accompagnement aux opérateurs économiques et d'adapter la pratique financière, notamment en termes de gestion du risque, aux contraintes particulières des cycles économiques agricoles», a affirmé le ministre. Aujourd'hui, le Maroc fait face à un enjeu majeur pour la finance agricole. Un enjeu qui consiste à accompagner et renforcer l'implication des pouvoirs publics en faveur de ce secteur en facilitant l'accès aux microcrédits et en proposant des formules adaptées aux réels besoins tout en prenant en compte les mutations du monde agricole et rural. Parmi ces principales mutations figurent les changements climatiques que connaît la planète et les crises économiques. Toutefois, le Maroc et les autres pays du Sud sont particulièrement concernés par cette question. «L'adaptation de l'offre en matière de financement agricole en prenant en compte les effets des aléas climatiques est impérative, les systèmes et les programmes ne peuvent plus être figés » soulignent les conférenciers. Il est alors important de faire appel à beaucoup de créativité et profiter des avancés des pays du Nord en la matière. «Et pour garantir une croissance socio-économique, il est nécessaire de développer non seulement les crédits et les méthodes de financement mais également les autres services (accompagnement technique, formation, sensibilisation…) qui permettent d'offrir des conditions de vie favorables dans le monde rural. Pour le Maroc, le plan Maroc Vert est l'incarnation de cet intérêt particulier porté au secteur. Un plan qui a opté pour l'agrégation dans un business model où les banques financent l'agriculture. Le plan prévoit également plusieurs autres sources de financement adaptées à chaque segment d'agriculture.
«C'est à nous de voir comment agir pour faire plus et mieux avec plus de sécurité».
Tarik Sijilmassi, président du directoire du groupe crédit agricole Maroc.
entretien réalisé par F-Z Jdily
L'Observateur du Maroc. Marrakech vient d'abriter le 3e Congrès international du financement rural et agricole. Pourquoi cette rencontre dans un contexte qualifié de crise ?
Tarik Sijilmassi. C'est un événement extrêmement important car il survient à un moment ou il y a trois crises mondiales majeures pour lesquelles les institutions de crédit agricole et les institutions qui s'occupent du financement du monde rural sont particulièrement interpellées. Premièrement sur la crise financière qui rend l'accès au crédit plus difficile, qui rend les disparités entre les populations plus grandes et qui a accentué la pauvreté. Deuxièmement sur tout ce qui est crise alimentaire avec les fluctuation des denrées alimentaires. Tout ceci induit également un surcroît de pauvreté et donc des défis pour lutter contre la pauvreté. Puis, troisièmement, les défis du développement durable, de la protection de l'environnement et de la gestion des ressources rares, et notamment de la ressource en eau. Tout ceci fait qu'aujourd'hui les crédits agricoles du monde entier ont une mission extrêmement importante.
Quels sont alors les défis des crédits agricoles dans cette ambiance ?
Ils doivent résoudre deux défis. Premièrement, ils doivent s'assurer qu'ils font plus. Il faut faire plus comme il faut faire mieux. Il ne faut pas laisser tomber les populations qui en ont besoin. Ce n'est pas parce qu'il y a des crises qu'il faut les oublier. Et là je fais allusion au petit agriculteur. Il est de plus en plus important de porter attention à ces milliards de personnes qui vivent dans le monde rural. Mais en même temps, c'est ça la difficulté. Toutes ces crises nous ont enseigné qu'il faut qu'il y ait des règles de prudence. Les règles bancaires de Bâle I, Bâle II et maintenant Bâle III doivent être respectées dans un milieu où nous n'avons pas le luxe d'avoir une information comptable financière très riche et où nous n'avons pas d'éléments d'appréciation du risque. C'est à nous de réinventer le métier. C'est à nous de voir comment agir pour faire plus et mieux avec plus de sécurité. Voilà la teneur de mon message.
Comment comptez-vous financer le petit agriculteur ?
On va sortir de l'élément général et entrer dans l'élément national. Et nous l'avons présenté pendant le congrès. Au Crédit agricole du Maroc nous avons développé toute une gamme qui part du tout petit agriculteur à travers le micro crédit, jusqu'au plus grand agriculteur à travers les banques d'affaires dédiées au monde rural en passant par l'agriculteur non bancable.
Mais plusieurs agriculteurs n'ont pas accès au financement…
La difficulté c'est de financer ceux qui n'ont pas accès au financement. Il faut trouver de nouvelles méthodologies. Tamwil El Fellah est la réponse du Crédit agricole du Maroc à cette problématique. Encore une fois, la difficulté ce n'est pas d'être proche des gens que vous avez toujours connus. Au contraire, l'objectif est, d'une part, de savoir comment aider des populations qui ont besoin de nous et d'autre part déterminer qui est le petit agriculteur.
Quelles sont les nouvelles mesures que vous avez prises pour le financement agricole pour cette année ?
Je vais vous le dire en trois mots : simplifier les procédures. Parce qu'en fait qu'est ce qui se passe ? Le problème c'est d'accéder au financement. Nous, on est preneurs de la clientèle, et on veut aider cette clientèle. Parfois la clientèle a du mal à pouvoir exprimer ses besoins et pouvoir arriver jusqu' à la banque. Il faut qu'on se rapproche. Pour cette année comme toutes les années précédentes, on mène une politique volontariste. On a conçu une incitation pour les agriculteurs pour un financement précoce parce qu'on sait que comme il y a eu la pluie cette année, il ne fallait pas attendre fin novembre pour commencer à demander des crédits. Nous avons même communiqué dans les médias pour demander au petit agriculteur de venir. Nous l'encourageons également à s'inscrire dans le programme Maroc vert.
Dans quelle mesure le micro crédit pourrait contribuer au financement rural ?
Le micro crédit arrive comme une solution de financement d'appoint pour développer, aux côtés des activités principales, de petites activités génératrices de revenu. Le micro crédit n'est pas la réponse miraculeuse, mais est l'un des petits outils qui peuvent aider à boucler la boucle.


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