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La sardine à 5 dirhams : réalité ou exception ?
Publié dans L'observateur du Maroc le 27 - 02 - 2025

Tout a commencé par une vidéo d'un jeune vendeur affichant un prix de 5 dirhams pour un kilo de sardines. Depuis, la polémique enfle sur les réseaux sociaux. Ce prix est-il vraiment pratiqué sur le marché ? Pourquoi le consommateur retrouve-t-il ce poisson à 15 dirhams, voire plus, chez les détaillants ?
Une question d'offre et de demande
Pour Abdelatif Saddouni, président de la Confédération nationale des commerçants de poisson en gros dans les ports marocains, la réalité du marché est bien plus complexe. "En tant que grossistes en produits de la mer, nous constatons que les difficultés actuelles sont principalement liées à l'offre", explique-t-il. La sardine, qui représente les deux tiers de la consommation annuelle des Marocains, se fait rare en raison des conditions environnementales, de la période de repos biologique et des variations saisonnières de production.
Face aux accusations de monopole, les grossistes se défendent en mettant en avant les coûts de transport et la distance entre les ports et les marchés comme principaux facteurs expliquant les écarts de prix. Ils dénoncent également la concurrence déloyale et le non-respect des normes de qualité, appelant à une meilleure traçabilité du poisson, du port jusqu'aux points de vente, afin de garantir des prix justes et une qualité optimale pour les consommateurs.
Le prix de 5 dirhams, un cas isolé?
Selon Saddouni, "ce prix de 5 dirhams est une exception". Il donne un exemple concret : "Aujourd'hui, au marché de gros qui approvisionne Casablanca-Settat et d'autres régions, la sardine s'est vendue à 80 dirhams la caisse, soit environ 6 dirhams le kilo avant même de quitter le marché."
Une fois sortie du marché de gros, la sardine passe par différents circuits de distribution, ce qui justifie un prix plus élevé au détail. "Nous, grossistes, notre rôle s'arrête là. La suite, c'est aux autorités et aux instances compétentes d'assurer le contrôle", insiste-t-il.
Le poisson est vendu en gros soit aux enchères, soit à un prix de référence. Ce prix de référence n'est pas un plafond strict, car lorsque l'offre est abondante, le prix peut baisser.
Dans les régions du sud, le prix du poisson peut parfois être de 3 dirhams en raison d'une forte offre dans des conditions favorables à la pêche. Cependant, cela ne signifie pas que le poisson est réellement acheté à 3 dirhams. En ajoutant 3 à 3,5 dirhams pour le transport, la main-d'œuvre ..., le coût final atteint environ 6,50 dirhams en arrivant à Casablanca.
Un marché sous surveillance ?
Si la sardine arrive à 6 dirhams au marché de gros et se vend à 15 dirhams voire même 20 dirhams chez les détaillants, où se situe le problème ? "Le contrôle doit se faire après le marché de gros, au niveau des demi-grossistes et des détaillants", explique Saddouni. Il propose une meilleure traçabilité des prix grâce à la digitalisation. "L'Office National des Pêches (ONP) devrait afficher les prix de sortie des sardines de chaque port et fournir un ticket d'achat accompagnant chaque lot jusqu'au détail."
Selon lui, la mise en place de ce système permettrait d'éviter les dysfonctionnements, les spéculations et la multiplication des intermédiaires. Cela met en lumière les abus sur le marché de détail, où la valorisation excessive des produits entraîne une hausse des prix pour les consommateurs. Le calcul des marges révèle des écarts significatifs entre le coût d'achat et le prix final, renforçant la nécessité d'un contrôle accru.
Qu'en est-il pour le Ramadan ?
Avec l'approche du mois de ramadan, la question des prix devient encore plus cruciale. "Si les conditions maritimes sont favorables, il y aura une bonne disponibilité du poisson et donc les prix devraient être abordables", affirme Saddouni. Son souhait ? "Que le consommateur puisse acheter du poisson à un prix raisonnable, conforme à son pouvoir d'achat."


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