« Les autorités iraniennes utilisent ces exécutions à des fins politiques, cherchant à instiller la peur et la terreur pour empêcher de soulèvements du peuple iranien. Ainsi, toute exécution effectuée sous la théocratie au pouvoir devrait être reconnue comme étant de nature politique », met en garde la déclaration commune. « Mardis non aux exécutions » 53e semaine de grève de la faim des prisonniers « mardis non aux exécutions », s'étendant à 34 prisons. Cette campagne, lancée par les prisonniers politiques de la prison de Qezel-Hessar le 29 janvier 2024 pour protester contre les exécutions prononcées par l'appareil judiciaire des mollahs, marque aujourd'hui sa 53e semaine et son premier anniversaire. Au cours de l'année écoulée, la campagne s'est transformée en un mouvement de protestation national et international. Ali Khamenei, le dictateur Iranien, utilise la peine de mort comme un instrument pour susciter la peur et empêcher les protestations et les soulèvements populaires. Deux Iraniens condamnés pour leur appartenance aux Moudjahidines du peuple, un groupe d'opposition interdit en Iran, sous la menace d'une exécution «imminente», ont alerté lundi ce mouvement et des groupes de défense des droits humains. Le 8 février 2025, une grande manifestation sera organisée par des Iraniens résidant en France, sur la place Denfert-Rochereau à Paris. Cette date a été choisie de manière symbolique, car elle coïncide avec l'anniversaire de la révolution anti-monarchique iranienne de 1979, qui portait en elle l'espoir d'une démocratie pour le peuple iranien. Cet espoir reste vivant grâce aux luttes du peuple iranien et à la solidarité internationale. Couloir de la mort En mai et juin 2022, l'opposition iranienne CNRI, a révélé des documents confidentiels venant de l'intérieur de l'appareil judiciaire, indiquant que 5370 prisonniers sont dans le couloir de la mort ou condamnés au Qisas (talion) dans les prisons iraniennes. (Communiqué de la commission du Contre-terrorisme du CNRI du 16 mai 2022) Détention de mineurs En juillet 2020, l'organisation pénitentiaire du régime hébergeait des détenus dans 267 prisons, centres de détention, camps et établissements pénitentiaires pour mineurs. En outre, les forces de sécurité de l'Etat (SSF) gèrent 159 centres de détention, et le ministère du Renseignement exploite 147 installations distinctes, soit un total de 579 prisons et centres de détentions. Ces chiffres ne comprennent pas les prisons dépendant du corps des Pasdarans. Un rapport confidentiel préparé pour le gouvernement en septembre 2015 a révélé qu'environ 600.000 personnes entrent dans les prisons iraniennes chaque année, ce qui a un impact sur environ 2,4 millions de membres de familles confrontés à des défis et des problèmes importants.