L'opposition iranienne, par la voix de l'Organisation des Moudjahidines du peuple d'Iran a annoncé hier soir, dimanche 1er mars 2020 à 20h, (heure iranienne), que le nombre de morts causés par le coronavirus a dépassé les 650. La même source détaille comme suit ce chiffre : quelque 150 victimes à Téhéran, 46 à Ispahan, 23 dans la province de Guilan, 18 dans celle de Lorestan et 45 dans les provinces de Kermanchah sont mortes jusqu'à présent. En outre, 14 à Machad, 11 à Sorkh-Hessar, 116 à Shahsavar et au moins 150 à Qom ont également perdu la vie. Dans d'autres villes, dont Ahwaz, Karadj, Andimeshk, Iranshahr, Bandar-Abbas, Saqqez, Oroumieh, Ilam, Tabriz, Saveh, Arak, Yassouj, Hamedan, Nichapour, Semnan, Yazd, Qazvine et Kashmar, une ou plusieurs personnes sont mortes. « Le régime clérical continue à dissimuler l'étendue du désastre et à recourir à la désinformation, provoquant la propagation rapide du virus », déplore l'Organisation. Et d'ajouter : « Un porte-parole du ministère de la Santé du régime a admis aujourd'hui que la province de Golestan (nord de l'Iran) est devenue un épicentre de l'épidémie du coronavirus et que le nombre de personnes touchées augmente de façon spectaculaire. Le nombre de personnes contaminées dans les provinces du Centre et d'Ispahan est également en hausse en raison de leur proximité avec Qom et Kachan respectivement ». L'opposition signale que des ressources médicales préventives sont essentiellement en possession des gardiens de la révolution et des autorités et que les patients ordinaires sont privés de nombreux produits de première nécessité. Dans une lettre adressée à Hassan Rohani, le ministre de la Santé a écrit que les masques nécessaires étaient entrés sur le marché noir où ils étaient vendus à des prix exorbitants. Les pasdarans contrôlent l'énorme réseau de contrebande. « La situation dans la province de Guilan est plus critique qu'ailleurs. Les hôpitaux, et même leurs couloirs, débordent de patients contaminés. Dans les campagnes, des personnes sont mortes avec des symptômes de type corona. Personne ne connaît le nombre exact de personnes infectées ni de celles qui sont mortes. Les chiffres officiels relèvent plutôt de la plaisanterie. », a affirmé Gholam-Ali Jafarzadeh, qui est député de la ville iranienne de Racht. Cette situation a fait réagit Maryam Radjavi. La présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a demandé l'envoi immédiat en Iran de missions de surveillance et de traitement de l'OMS. Elle a fait l'éloge du personnel médical dévoué et l'a exhorté à faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider les personnes sans défense. « Les installations médicales et de soins de santé doivent être retirées du monopole des pasdarans pour être mises à la disposition des médecins, des hôpitaux et de la population », a exigé Radjavi. Elle a souligné que le recours à la dissimulation par le régime est un effort vain pour contrer la population et les jeunes insurgés et pour contrecarrer l'éruption de la colère et d'un soulèvement populaires. « Dans ces circonstances, il faut insister sur la nécessité d'exprimer son indignation en menant des manifestations et des grèves partout où c'est possible. », a-t-elle conclu.