« Alors que mercredi 11 décembre, la chambre d'accusation de la cour d'appel d'Alger statuera sur la demande de remise en liberté de M. Boualem Sansal, maître François Zimeray n'a pas été autorisé à se rendre en Algérie afin de préparer sa défense conjointement avec ses avocats algériens », explique l'avocat dans un communiqué rendu public ce lundi 9 décembre. Ce dernier revient à la charge en affirmant que « ce refus de visa en temps utile entrave l'exercice des droits de la défense consacrés par les traités internationaux ratifiés par l'Algérie, sans lesquels il n'y a pas de procès équitable ». S'insurgeant contre la décision des autorités algériennes, l'avocat français explique dans son argumentaire « qu'en vertu d'accords conclus en 1962, les avocats français et algériens peuvent exercer mutuellement sur chaque rive de la Méditerranée». Selon la même source, maître François Zimeray avait présenté une demande de visa assortie d'une invitation émanant de ses confrères algériens. Une requête rejetée au grand désespoir de l'avocat et de son client l'écrivain Boualem Sansal, actuellement en prison. Mandaté par l'éditeur Gallimard, Zimeray avait annoncé son intention de demander la remise en liberté de l'écrivain, âgé de 80 ans dont l'incarcération suscite les inquiétudes autant sur le plan juridique que sanitaire.