«Le continent africain pourrait grandement bénéficier d'une connexion plus étroite entre ses pays par des solutions de mobilité efficaces et durables », souligne Shalimar Abbiusi, représentante du comité de la jeunesse Afrique-Europe pour l'Union africaine à l'occasion du Logiterr 2024. Une approche régionale pour un réseau continental Selon Shalimar Abbiusi, il est essentiel de commencer par des solutions régionales adaptées aux besoins spécifiques de chaque région africaine avant de mettre en place un réseau continental. « Il faut connecter les régions, une à une, car le continent est vaste et la répartition démographique n'est pas uniforme. En abordant les besoins locaux, nous pourrons ensuite établir des connexions interrégionales et intercontinentales, » a-t-elle expliqué. Cette démarche, ajoute-t-elle, doit s'accompagner de politiques publiques solides intégrant la mobilité et le transport, tout en améliorant les conditions de travail des conducteurs et des professionnels du secteur logistique. Elle estime que ces efforts, combinés aux initiatives locales, permettront de répondre aux défis de la logistique en Afrique et d'accélérer son développement économique. Le rôle central du Maroc dans la logistique africaine Le Maroc, d'après Shalimar Abbiusi, est bien positionné pour jouer un rôle moteur dans ce projet d'unification logistique, grâce notamment à sa situation géographique stratégique et à ses infrastructures portuaires. « Le Maroc figure parmi les cinq plus grandes économies du continent, et ses ports, notamment celui de Tanger, occupent une place essentielle dans le développement du réseau logistique continental, » a-t-elle noté. Ces infrastructures permettent au Maroc de faciliter les échanges entre les pays d'Afrique, mais aussi d'établir des liens intercontinentaux qui contribuent à l'intégration de l'Afrique dans l'économie mondiale. Shalimar Abbiusi conclut en exprimant sa vision d'une Afrique interconnectée et prête à relever les défis de demain grâce à des solutions de mobilité et de transport adaptées aux réalités du continent. « Je vois l'Afrique devenir, dans la prochaine décennie, un continent plus interconnecté, que ce soit au niveau intracontinental ou intercontinental, » déclare-t-elle.