Depuis 2017, le Maroc a mené 121 opérations d'ensemencement des nuages, une technique visant à augmenter les précipitations dans les zones affectées par le déficit hydrique. C'est ce qu'a révélé Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau, lors de sa réponse à une question posée au Parlement. Cette initiative, baptisée « Programme Al Ghaith », s'inscrit dans la lutte contre la sécheresse et vise à optimiser la gestion des ressources en eau du pays. Entre novembre 2022 et septembre 2023, six nouvelles opérations ont été réalisées : quatre par des générateurs terrestres et deux par avion. Ce programme, qui utilise des substances inoffensives pour l'environnement telles que l'iodure d'argent et le chlorure de sodium, a déjà fait ses preuves. Selon des études effectuées entre 1984 et 1989, les précipitations dans les zones ciblées ont augmenté de 14 à 17 %, représentant un gain d'environ 4 millions de mètres cubes d'eau par an. Le programme repose sur une infrastructure établie, avec 20 sites de générateurs répartis dans trois centres à Béni Mellal, Azilal et El Hajeb. Ces centres surveillent les conditions météorologiques et interviennent dès que les conditions sont propices à l'ensemencement des nuages. Le ministre a aussi souligné que chaque dirham investi dans cette technologie rapporte un retour sur investissement de 3,37 dirhams pour l'approvisionnement en eau.