Une quinzaine de jours après l'annonce de la signature de l'accord entre l'Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), avec la bénédiction du ministère de la communication, les deux parties ont organisé une conférence de presse, ce lundi 27 février 2023. Son objet ? Donner les détails de ce protocole très attendu, ses termes, son application et la date de sa mise en vigueur. Augmentation échelonnée « L'accord prévoit une revalorisation de 2.000 dirhams des salaires des journalistes et de 1.000 dirhams des autres professionnels de la presse. Ces augmentations seront échelonnées sur deux ans», annonce Driss Chahtane, président de l'ANME lors de cette rencontre. D'après Chahtane, cette augmentation prendra effet à partir du 1er mars sous forme de primes dans un premier temps avant d'être officiellement appliquée à partir du mois de mai 2023. « Cette augmentation de salaire devrait contribuer à l'amélioration des conditions financières des journalistes dans notre pays. Ceci en plus de la couverture sociale et de l'assurance maladie qui sont une nécessité. C'est honteux de constater que certains journalistes et professionnels de la presse n'ont toujours pas les moyens de se soigner dans la dignité », regrette le président de l'ANME. De son côté Abdellah El Bakkali, président du SNPM, a insisté sur le respect des clauses de l'accord de partenariat et les termes de la convention collective par toutes les entreprises médiatiques. « L'amélioration de la situation financière des journalistes et des autres professionnels de la presse est d'une importance prioritaire pour leur permettre de s'acquitter de leur devoir dans les meilleures conditions. Ca permettra également de rendre le secteur en général plus attractif », explique le syndicaliste. Eligibilité Niant l'exclusion de certaines catégories, ce dernier a précisé que selon les termes de l'accord, les journalistes éligibles à cette augmentation doivent compter quatre ans d'ancienneté dans le même support médiatique. Quant aux journalistes exerçant dans les radios privées, actuellement exclues de l'accord, l'ANME et le SNPM promettent de les impliquer ultérieurement ; en leur permettant de bénéficier du même traitement réservés aux journalistes de la presse écrite et numérique. Quant aux médias concernés par cette augmentation, les signataires de l'accord sont catégoriques. « Toute entreprise de presse bénéficiant du soutien public se voit obligée de respecter les clauses de cet accord », insistent El Bakkali et Chahtane. Pour accompagner la mise en application de cet accord, le gouvernement devrait de son côté augmenter le montant du soutien accordé aux entreprises médiatiques. Une autre bonne nouvelle pour les journalistes ! Il est également question de créer une Fondation sociale pour les journalistes et les professionnels de la presse. En attendant, la première tranche des augmentations arrive ce premier mars et la deuxième en février 2024.