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Quand le travail prive l'enfant de ses parents
Publié dans L'observateur du Maroc le 12 - 08 - 2013


RUBRIQUE ANIMEE PAR MOUBARAK MAMOUN DRIBI
Du fait de la particularité de certains métiers, nombreuses sont les familles qui n'ont pas le choix au niveau de l'organisation familiale. Ainsi, quand on est militaire affecté dans un poste aux frontières, ou policier chargé de la lutte contre le grand banditisme, entre autres, l'absence prolongée du père de famille est inévitable. De ce fait, ce type de familles a comme fondation la notion de service de la nation. Ici, seul le registre symbolique peut compenser les carences affectives. Il ne serait pas vain de recourir à l'organisation régulière de grand-messes, par exemple, où on peut se retrouver entre membres de familles qui ont les mêmes préoccupations. Se trouvant ainsi investies d'une haute considération, les mamans et les enfants sont hissés à une grande dimension de représentation qui permet de transcender toutes les frustrations que leur afflige la vie quotidienne. Appuyées par d'autres mises en scène notamment à
travers le cinéma ou les médias, ces familles auraient aussi un accès au registre imaginaire qui permettrait de véhiculer une certaine image idéale de la fonction exercée, rendant plus douce l'acceptation pourtant amère et pénible de l'absence du conjoint. Cette absence de l'un des deux parents n'est pas une chose facile à gérer pour les enfants. Les relais institutionnels que je viens d'évoquer ne résoudront pas toute la problématique, ils en atténuent juste un peu les effets.
Un temps, un acte, une parole…
Il faut surtout s'armer de patience et de pédagogie. En effet, les besoins affectifs de l'enfant sont au prorata de son âge. Ainsi, un nourrisson n'a pas les mêmes besoins qu'un bébé, de même qu'un enfant, pendant la petite enfance, n'a pas les mêmes besoins par rapport à un autre situé au niveau de la grande enfance. C'est encore plus valable pour un adolescent ou un jeune adulte. Comme je l'ai indiqué, chaque étape de la vie de l'enfant exige certaines attitudes qu'il faudra adopter en tant que parent tout en ayant un nouveau discours.
L'esprit de l'enfant est en constante évolution, du fait du foisonnement de l'information apportée par Internet, les jeux multimédia et la téléphonie mobile de dernière génération. Si auparavant les parents avaient plus de temps pour s'adapter aux nouvelles générations, actuellement, cet intervalle s'est considérablement rétréci. C'est ce décalage qui crée le malaise. Là où un père va parler d'insolence et de défiance, un enfant verra, lui, une force dans sa personnalité et une liberté d'expression. Les référentiels ne sont plus les mêmes, et par conséquent les interprétations et les réactions le sont encore moins. Il s'impose donc au conjoint absent, qui se trouve être le plus souvent le père de famille, de ne pas user continuellement ni de séduction ni d'autorité excessive. Tenté d'acheter la paix avec sa progéniture, certains papas abondent au niveau des cadeaux et d'argent de poche, laissant apparaître la mère dans un rôle plus ingrat : celui du méchant. Le risque qu'il y a là, c'est que la maman est en fait le miroir qui réfléchit l'image du père auprès des enfants. Si les enfants perçoivent deux images contradictoires de leurs pères, de profonds malaises sont à prévoir au niveau de leurs personnalités. L'autorité quant à elle, opère avec les enfants uniquement en bas âge, quand ils ont besoin de manière structurelle et momentanée d'avoir un maître qui ne soit pas borné par la réussite temporaire et éphémère de son jeu de pouvoir. Se prendre au sérieux au niveau de cette fonction conduira à long terme à l'émergence de comportements déviant chez les enfants. La réussite passe ici par l'implication sincère et entière de la mère. Il faut que le mari fasse son mea culpa envers son épouse, car bon nombre d'entre eux n'informe pas leurs conjointes au moment des fiançailles sur la réalité de leur travail et des contraintes qu'il impose. Il ne faut jamais sous-estimer le rôle du libre arbitre de l'autre. Chacun de nous aime décider de lui même par rapport aux questions qui concernent sa vie. Se trouver induit en erreur même en amour est une chose impardonnable. L'inconscient opère ici tel un scorpion : il pique malgré lui, car c'est dans sa nature. Si le père de famille veut obtenir une totale implication de la mère de ses enfants, c'est surtout à ce niveau là qu'il devra agir dans un premier temps. Ensuite, il faut savoir que nul n'est à l'impossible condamné. Endurer éternellement, sans raison valable n'est pas viable. Il s'agit là aussi de choix qui devront être faits. Il faut remercier l'autre d'être là, présent alors qu'il est tout seul à endurer les peines de la vie au quotidien. Une bonne parole exprimant une reconnaissance sincère et véritable peut relancer bien de couples, usés et las d'amertume. Mais malheureusement nous préférons nous enfermer dans des positions de petites guerres fonctionnelles où chacun revendique être dans une position juste. Sans entendre, au-delà des mots, les douleurs que vit l'autre dans son corps et dans son âme. Pourquoi croyez-vous que je répète sans cesse que l'amour est une œuvre qui se réalise entre homme et femme ? C'est à cause de tous ces obstacles et de bien d'autres. Si dans cet article j'ai abordé l'absence d'un parent pour cause d'un certain type de métiers, il y a hélas d'autres absences qui ne sont pas du tout justifiées. Ce sont celles qui sont faites au nom de l'argent et des affaires. Ce sont aussi celles qui sont vécues à cause de pseudo caractère machiste, où certains hommes croient qu'il est bon de se marier, de faire des enfants à sa femme et de la laisser toute seule vivre avec la belle-famille. Tandis que le « prince » part vivre ailleurs sous d'autres cieux une vie de célibataire endurci. C'est ici où commence le règne de la crétinerie et de la bêtise bête et méchante. Une famille a besoin de fondations solides. La sincérité et la véracité font ou défont tout rapport humain. Être véritable et entier dans une relation rend la réussite en couple possible et permet surtout à l'amour d'advenir.


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