Les autorités espagnoles ont rapatrié des humanitaires exerçant dans les camps de Tindouf. Cette décision a été prise après que le gouvernement espagnol ait constaté la fragilité sécuritaire de la région sahélo-saharienne, devenue un havre de toutes les dérives : terrorisme, trafic de tout genre, prise d'otages, extrémisme religieux, etc. La mesure prise par Madrid témoigne également des accointances des responsables du Front Polisario avec ces milieux.La situation dans les camps du polisario, sur le territoire algérien est marquée par une vive tension accentuant la précarité des conditions de vie des populations séquestrées, ce qui engendre l'adhésion des jeunes au terrorisme. La compromission manifeste de certains chefs du polisario dans le trafic de drogue à l'échelle régionale, a créé un terrain propice à l'enrôlement de plusieurs jeunes du Front réceptifs au discours islamiste au sein des mouvements extrémistes religieux. L'enracinement de l'idéologie extrémiste dans les camps du polisario en Algérie dont certains sont directement contrôlés par de présumés «officiels» du polisario ont, ainsi, eu pour conséquence immédiate l'opération d'enlèvement, le 22.10.2011 de trois humanitaires européens. Les groupes terroristes et criminels régionaux sont conscients des opportunités qui leur sont désormais offertes par la faiblesse des mesures de contrôle et de sécurité dans les camps du polisario pour tenter des actes d'enlèvement de ressortissants occidentaux, qu'ils soient des officiels ou même des travailleurs humanitaires. Les humanitaires ont sollicité l'aide de la MINURSO afin d'être évacués en urgence des camps du polisario où ils craignent pour leur sécurité, et ce suite à des menaces proférées par des groupes terroristes à l'encontre des étrangers opérant dans les camps des séparatistes en Algérie. En réaction à la recrudescence de ces incidents, les autorités algériennes ont déployé certaines mesures de sécurité autour des camps de Tindouf et en multiplié les patrouilles et les points de contrôles dans cette zone donnant ainsi aux camps de Lahmada un aspect de prison à ciel ouvert.