Chacun fait son bout de chemin à sa manière mais ce qui est sûr c'est que l'issue est toujours la même. Commençons par l'ainé, le Wydad : La dernière sortie de Fakhreddine Rajhi sur les ondes de Radiomars cristallise tous les maux du football marocains, des dirigeants qui font dans l'amateurisme et qui n'ont d'autres ambitions que celle qui est personelle, pendant que d'autres font office de figuration au sein de l'organigramme du club. Tous les amoureux du club rouge s'accordent sur une chose : le départ du président Akram. Un club devenu instable sous son ère, une pléiade d'entraineurs se sont succédés sur le banc du Wydad. Le dernier en date, celui de Talib remplacé, par Mustapha Chahid alias “Chrif”, en plein milieu de saison alors que l'équipe dit jouer le titre. Selon Fakhreddine, le WAC baigne dans une ambiance d'hypocrisie qui freine le développement du club et rend malades les supporters du wydad. Ce qui est sûr c'est que les chances de titre s'amenuisent au fur et à mesure que le championnat avance et que le wydad se doit de redresser la barre, ce qui n'est pas gagné quand on voit que le prochain déplacement sera en terres hostiles face au leader : le MAT.
Frère ennemi du Wydad, le Raja a connu un parcours moins “violent” mais qui reste semé d'embûches. Alors que l'épopée durant le mondial laissait présager un avenir glorieux, le Raja se retrouve maintenant en crise, écarté de la compétition africaine dont l'objectif était la victoire pour regoûter au délicieux parfum du mondial des clubs. Totalement largué en championnat malgré plusieurs matchs en retard, le club doit faire face à la colère du peuple rajaoui qui a décidé de protester aujourd'hui pendant la réception de l'OCK, une protestation pacifique représentée par l'abstention de “bacher”. L'entraineur semble nager en eaux troubles et pourrait être le prochain à sauter vu ses limites en tant que meneur d'hommes, en effet les joueurs sont apparus totalement détaches des enjeux et le public reproche à ces derniers leur cupidité. L'affaire Camara (article sur LDA) pourrait calmer les tensions si le dénouement est positif mais les dirigeants doivent prendre position : limoger ou conforter le coach dans sa place pour instaurer un climat de stabilité et reprendre la marche en avant.