Un atterrissage imposé par les inconditionnels des Rouges... Annoncé en équipe du Maroc, l'ancien sélectionneur national, Baddou Zaki, qui a rebondi chez son équipe de toujours, le WAC, a été présenté aux joueurs au complexe Benjelloun du club, lundi en fin de matinée. Répondant à l'appel pressant de la majorité des composantes et des inconditionnels des Rouges, Zaki aura pour mission cruciale de redorer le blason terni du club avant de chercher à remporter ses premiers titres, national et africain... (A lire sur l'édition du Mercredi 10-10-2012 sur le journal) Le retour au WAC est «un appel du cœur» pour Zaki qui estime «revenir au bercail» dans l'espoir de sauver les meubles d'une équipe et d'une une famille qui lui ont tout donné. A cette occasion, Zaki a déclaré qu'il sera toujours à la disposition du Wydad, surtout dans ces moments difficiles de passage à vide. Pour lui, la mauvaise préparation de la saison et les nombreuses blessures des joueurs ainsi que le manque de recrutement ont été derrière les résultats décevants de l'équipe, en Championnat national comme en Coupe d'Afrique. Pour ce, le WAC est condamné à revenir dans la course, le plus vite possible, s'il veut réduire l'écart le séparant de la tête du championnat occupée par son voisin, le Raja, qui compte 12 points en 4 matches. Le WAC qui n'a que 3 points avec une seule victoire et deux défaites, compte un match en moins qu'il disputera prochainement contre le CODM à Casablanca. C'est le premier match du championnat à réussir pour Zaki qui va pratiquement reconduire le même staff technique composé de Rachid Daoudi, entraineur-adjoint, Al Amrani et Hamid Hamouni, préparateurs physiques, Nacer Bouazza entraîneur des gardiens de but, des techniciens qu'il connaît fort bien et avec lesquels il a déjà travaillé. De ce fait, Zaki pense jouer à fond dans l'espoir d'arriver à bon port tout en essayant de mettre en place une nouvelle stratégie de travail pour préparer une équipe d'avenir. Mais tout ça est-ce vraiment réalisable pour le WAC qui reste souvent incapable de conserver sa stabilité technique... ? Le WAC, qui continue de changer d'entraîneur comme il change de chemise, continue sur sa tradition en battant tous les records en ce début de saison. Le retour de Zaki est le troisième changement en un laps de temps, après le départ de l'Espagnol Floro Benito qui a joué seulement un match en ouverture du championnat national, perdu à Rabat devant l'ASFAR par (2-0). La séparation annoncée à l'amiable avec Benito a été démentie par le coach espagnol qui a récemment déclaré dans un entretien à une revue marocaine que son départ n'est pas légal et que le club lui doit encore 4 mois de salaires et 9 mois avant l'expiration de son contrat, et de ce fait il n'a aucun choix que de recourir à la FIFA pour récupérer ses dus. Voilà une affaire à suivre dans le dossier des conflits du WAC avec ses entraîneurs étrangers dont ceux ayant précédé Benito à savoir, Michael Decastel, Diégo Garzitto, Dos Santos. Avec les entraîneurs marocains qui se succèdent au club, surtout ceux du terroir, le WAC n'avait jamais eu de grands problèmes, comme sous Mustapha Chrif et son adjoint Rachid Daoudi qui viennent de diriger le club durant seulement trois matches, celui du MAS perdu à Fès (1-0) et deux gagnés à domicile, l'un face à l'OCK (2-1) et l'autre comptant pour la Coupe d'Afrique de la CAF contre les Congolais du FC Léopards (3-1). Cherif qui a offert au WAC une bouffée d'oxygène grâce à cette première victoire en Coupe de la CAF, victoire qui a donné une lueur d'espoir pour la qualification au dernier carré de la compétition africaine, devra retrouvera sa responsabilité au sein de la direction du centre de formation des Rouges. Daoudi, lui, devrait seconder Zaki dans une nouvelle mission comme il l'a souvent fait, dont la dernière fois en 2010 avant que Zaki ne préfère abandonner à quatre journées de la fin du championnat. La suite, tout le monde l'a connait, Daoudi a continué la course avec un autre fils du club, Fakhreddine Rajhi pour achever en champion, titre que Zaki a raté en croyant qu'il est parti dans les fumées après la défaite au derby face au Raja (1-0), à quelques journées de la fin des débats. Aujourd'hui, Zaki revient dans des circonstances décisives avec certains appréciant son retour et d'autres voyant autrement. On ne sait donc qui a sollicité l'autre... ? Est-ce Zaki qui, juste avant son nouvel atterrissage à la citadelle rouge n'avait guère l'intention de reprendre service au sein de son club d'adoption si l'on considère son originalité à l'ASS, club chez qui, il fut toujours remplaçant du gardien Laâlou avant de gagner sa titularisation au sein du WAC en fin des années de 1970... Est-ce le président Abdelilah Akram, qui ne l'avait pas défendu quand il a présenté sa candidature pour revenir en équipe nationale avant de «jurer» que Zaki ne retournera pas au WAC tant qu'il est à la tête de la présidence du club... ? Est-ce sont les dirigeants et certains membres du Comité qui prétendent même ne pas être au courant de son retour... On croit savoir tout simplement que Zaki est là pour calmer les esprits suite à la pression des supporters wydadis qui s'apprêtaient à organiser, en fin de la semaine écoulée, une marche et un sit-in devant le complexe du club en guise de protestation contre les revers répétés de leur équipe et la mauvaise gouvernance du comité, à sa tête le président Akram dont ils réclamaient la tête. Le retour de Zaki se veut donc la solution la plus proche de la raison. C'est un calmant de la mauvaise situation que traverse le club actuellement et le président Akram n'a, paraît-il, plus aucune issue face aux doléances et exigences des inconditionnels des Rouges qui ont imposé le retour de leur ancien keeper. De toutes les façons, on ne peut lui souhaiter que bon retour afin de rattraper les temps perdus et réussir ce qu'il n'a jamais eu l'honneur de faire, aussi bien au sein du WAC avec lequel il a raté plusieurs titres de championnat du Maroc, les Coupes de la CAF et la Ligue arabe... qu'avec d'autres comme le KACM, dernier club qu'il a dirigé en 2011 et qu'il a quitté en chute libre vers la seconde division ou en équipe nationale qui a raté le sacre en CAN 2004 et la qualification au Mondial 2006. Que cette fois soit la bonne pour Baddou Zaki qui n'a remporté aucun titre durant toute sa carrière d'entraîneur qui dure depuis 20 ans environ...