Le secteur non agricole a réalisé un taux de croissance de plus de 5,1 pc au premier semestre de l'année en cours, a indiqué jeudi le ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar. Le ministre, qui présentait devant le Conseil de gouvernement les conditions d'exécution de la loi de finances 2011 à fin juin, a fait état également d'une nette amélioration des autres indicateurs économiques à cette date. La plupart des secteurs d'activité, a-t-il ajouté, ont affiché une croissance positive notamment les BTP qui ont connu cette année un rebond de croissance, ainsi que les secteurs exportateurs, notamment ceux les plus touchés par la crise mondiale de 2009. Et d'ajouter que les exportations ont, pour leur part, continué sur leur trend haussier avec une progression de 19,8 pc, y compris les ventes de phosphates et ses dérivés qui ont augmenté de 12,7 pc. M. Mezouar a, par ailleurs, mis l'accent sur le poids des charges de compensation qui pèse lourd sur les dépenses du budget suite à la hausse des cours des produits énergétiques et alimentaires sur les marchés internationaux. Il a prévu une augmentation de ces charges de l'ordre de 26 milliards de dirhams par rapport aux prévisions préliminaires. Le ministre s'est félicité des performances réalisées par l'économie nationale qui continue à développer sa résilience face aux contraintes de l'environnement interne et externe. + LOI DE FINANCES 2012 : CROISSANCE PREVUE ENTRE 4,7 PC ET 5,2 PC +. Evoquant quelques hypothèses ayant présidé à l'élaboration de la loi de Finances 2012, à savoir un taux de croissance oscillant entre 4,7 pc et 5,2 pc (5 à 5,5 pc pour le secteur non agricole), un taux d'inflation de 2 pc et un baril de pétrole de 100 dollars, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de préserver les acquis relatifs aux équilibres macroéconomiques et de garantir les conditions de poursuite de l'élan de développement que connaît le pays. Il a souligné, à cet égard, les efforts "exceptionnels" déployés par le gouvernement notamment en ce qui concerne les augmentations résultant du dialogue social et leur impact sur la masse salariale qui dépassera les 95 milliards de dirhams en 2012 et les charges de compensation qui seraient de l'ordre de 40 milliards de dirhams pour l'année prochaine.