Rabat- Le Maroc et l'Union européenne (UE) ont finalisé les négociations portant sur la révision des concessions sur les produits agricoles, les produits agricoles transformés, les poissons et les produits de la pêche de l'accord d'Association liant les deux parties, indique jeudi un communiqué du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Le secrétaire général du département de l'Agriculture et le Chef négociateur au nom de la partie européenne ont signé le 14 décembre à Bruxelles, un procès-verbal agréé clôturant les négociations, et ce en présence des représentants des départements de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Commerce et de l'Industrie, et de la mission permanente du Royaume auprès de l'Union Européenne. Ces négociations ont permis au Maroc de renforcer le positionnement de ses exportations agricoles sur les marchés de l'Union Européenne et d'adapter les mesures de l'accord aux orientations du Plan Maroc Vert, précise la même source. L'entrée en vigueur des nouveaux protocoles agricoles permettra au Maroc de bénéficier d'une libéralisation totale en faveur de ses produits agricoles dont des produits phares tels que les oranges et l'huile d'olive, explique le communiqué. Une liste réduite de produits comprenant les tomates, l'ail, les clémentines, la fraise, les concombres, les courgettes et le sucre, demeure soumise à un traitement différencié, tout en bénéficiant d'une amélioration sensible de son accessibilité au marché européen à travers l'augmentation des quotas exonérés de droits de douanes ou la réduction du prix d'entrée. Avec ces nouvelles dispositions, ajoute le ministère, l'accord permet la libéralisation immédiate pour les exportations marocaines à hauteur de 67 % pour les produits agricoles, 98 % pour les produits agro-industriels et pour les 100 % des produits de la pêche. En outre, les exportations marocaines bénéficieront d'une clause de préférence en cas d'octroi de réductions de prix d'entrée plus avantageuses à l'un des pays de l'espace méditerranéens, et d'une clause de rendez-vous dès que les quotas sont atteints pour certains produits et au plus tard 3 ans après l'entrée en vigueur des nouveaux protocoles, pour l'amélioration des dispositions préférentielles. Pour rappel, le processus de négociations a été déclenché suite à l'adoption de la Feuille de route euro-méditerranéenne par les ministres euro-méditerranéens des Affaires étrangères en novembre 2005. Celle-ci portait sur l'accélération de la libéralisation du commerce des produits agricoles, des produits agricoles transformés et des produits de la pêche. L'ouverture progressive et maîtrisée du marché marocain, poursuit la même source, permettra par ailleurs d'insuffler une dynamique de compétitivité et d'améliorer l'approvisionnement en produits alimentaires et en produits nécessaires au développement des différentes filières et industries agricoles. Les produits européens bénéficieront d'une libéralisation progressive sur 10 ans, à l'exception de 19 groupes de produits qui ne font pas l'objet d'une libéralisation complète et sont soumis à un traitement différencié. Dans ces groupes figurent notamment des filières sensibles telles que le blé tendre, les viandes, et l'huile d'olive, préservant ainsi les équilibres économiques et sociaux du Maroc, note le communiqué, ajoutant que l'asymétrie temporelle permettra une mise à niveau compétitive du secteur conformément aux objectifs du Plan Maroc Vert.