Le mois de juin arrive et nous porte sur les pas de «chOral», une création de danse contemporaine. Un rende-vous pensé par trois esprits, trois âmes en quête « d'énergie créative », Bernardo Montet, ancien directeur du centre chorégraphique national de Tours, Dgiz, musicien issu du rap, du slam et du hip hop et Meryem Jazouli, directrice de l'Espace Darja qui œuvre à asseoir le rayonnement de la danse contemporaine à Casablanca. Ce trio, implique dans leur valse, la participation active d'enfants. « Ce sera la 1ère fois que cette pièce sera présentée avec ces enfants. Nous répéterons durant cinq jours à l'issue desquels nous présenterons le fruit d'un travail commun réalisé avec les enfants, Dgiz, le slameur et moi-même. C'est un travail qui a été pensé surtout à partir de l'imaginaire, de l'énergie des enfants », confie Bernardo Montet, au Soir-échos. Première rencontre avec les enfants Jalons importants de cet événement ? « Les temps forts seront la représentation publique et sûrement la première rencontre entre les enfants et moi-même », poursuit l' ancien directeur du centre chorégraphique national de Tours. Pour ce qui a trait aux ateliers « ChOral » qui se déroulent du lundi 3 juin au vendredi 7 juin à la coupole du Parc de la Ligue arabe au cœur de la ville blanche, ils mettront en lumière une heureuse alliance entre performance et musique, sortis tout droit de la sensibilité des enfants de Bayti, une ONG marocaine engagée dans l'intégration des enfants en situation précaire. Quant à Bernardo Montet, le premier démiurge de «chOral», il avoue « cela va faire bientôt quatorze ans que je viens au Maroc ! Je suis venu la première fois comme invité de l'Institut français de Marrakech, puis je suis revenu pour le festival international de danse «On marche» et enfin à Darja pour animer des stages et des spectacles ». On croit sans mal à la sincérité de sa démarche et à son attachement au Maroc. «Je suis venu à la danse presque par hasard. Je connaissais un ami qui m'a emmené un jour à un cours de danse. Ce fut le coup de foudre immédiat. Je l'ai vécu comme une seconde naissance. Depuis, ma passion reste intacte malgré des moments difficiles comme la réception des spectacles, le montage des productions… Mais les moments de grâce restent indéniablement, la traversée du plateau, de la scène », conclut Bernardo Montet.