Les deux chorégraphes Bouchra Ouizguen et Taoufik Izediou ont inauguré le festival de danse de Montpellier samedi 24 juin. Ils ont présenté en duo leur spectacle : «Désert et désir». «Désert et désir» est le titre du spectacle chorégraphique présenté par Bouchra Ouizguen et Taoufik Izediou le samedi 24 juin à Montpellier. Les deux chorégraphes marocains ont ainsi inauguré la 25ème édition du Festival «Montpellier Danse». Après avoir rodé le spectacle lors d'une résidence d'artistes entamée le 4 juin dans cette même ville, ces danseurs de la compagnie Anania ont dévoilé leur art en la matière. Leur dernière création est une chorégraphie du rapprochement et de la séparation. Tout est basé sur la précision du geste. A l'instar du spectacle «Clandestins cœur, sans corps», «Désert et désir» est né d'une idée. «Désir de se mettre l'un à côté de l'autre, désir de se mettre en danger. Désert respectif, espace qui les unit et qui les séparent en même temps» ainsi les deux danseurs définissent le concept de leur chorégraphie. Ils ajoutent : «C'est une chorégraphie du rapprochement mais aussi de la séparation. Lui d'un côté, elle de l'autre… Leurs corps s'éloignent, leurs pensées se rapprochent, et le public vit une réalité : les hommes et les femmes sont faits pour être ensemble». Bouchra Ouizguen et Taoufik Izzediou travaillent côte à côte depuis des années, une envie de faire un duo s'est imposée. Originaire de Ouarzazate, Ouizguen a participé de 1998 à 2002 à de nombreux stages de danse contemporaine avec Bernardo Montet, Georges Appaix, Mathilde Monnier et Saliou Sanou. En 2001 et 2002, elle est sélectionnée à l'«Atelier du monde» organisé par l'Association française d'action artistique (AFAA) et le Festival «Montpellier Danse». En 2002, elle crée avec Taoufik Izzediou et Saïd Aït El Moumen, «Anania», première compagnie marocaine de danse contemporaine. Artiste-chorégraphe au Centre chorégraphique national de Tours, Taoufik Izzediou a effectué des tournées notamment en France, au Maroc et en Tunisie avec son solo «Danse Nord» et chorégraphié «Fina Kenti», présenté en ouverture du Festival de Ouagadougou (Burkina Faso) et en clôture des Rencontres chorégraphiques de Carthage (Tunisie). La même compagnie a formé des centaines de jeunes de Marrakech. Des ateliers étaient organisés au sein de l'Institut français de Marrakech.Le Maroc sera également représenté par le danseur-chorégraphe Khalid Benghrib avec «Smala BB», une création à «l'image d'une dispersion du sens, à la fois complète et onirique, sophistiquée dans l'écriture chorégraphique, extrêmement concrète dans les images scéniques». Outre le Maroc et la France, des compagnies et des chorégraphes venus d'Italie, de Tunisie, d'Algérie, d'Autriche et de Belgique prendront également part à ce festival. Une occasion pour les deux fondateurs de la compagnie Anania d'enrichir leurs expériences.