Les Cliniques sont dans la ligne de mire du ministère de la Santé. Selon un communiqué du département de Houssaine El Louardi, 170 cliniques ont été inspectées en 2013 par ses services dont 10 établissements ont été jugés défaillants et ne remplissent plus les règles impératives. « Des écrits ont été envoyés au Secrétariat général du gouvernement (SGG) pour prendre les dispositions appropriées pour fermeture ou mesures à prendre (sanctions) pour non-conformité aux normes ou exercice illégale de la médecine », souligne le ministère de la Santé, sans préciser la date d'envoi de ces missives ni la décision du SGG. La tutelle publie même les noms de ces établissements. Il s'agit de la clinique de l'association « Les bonnes oeuvres du cœur » de Casablanca, les cliniques « Sidi Bennour » et « Al Hilal » de Sidi Bennour, clinique « Taounate », les établissements « Atlas » et « Al Massira » de Marrakech, « Al Amana » de Khémisset, « Atlas » et « Al Qaraouiyine » de Fès ainsi que « Al Massira » d'Agadir. l'affaire de la fermeture des 13 cliniques Contacté par Le Soir échos, Said Jennane, président de l'association des Bonnes œuvres du cœur, dénonce cette décision qu'il qualifie « d'injuste ». « Notre établissement est conforme aux normes internationales. Nous respectons la loi en ce qui concerne l'exercice de la médecine. Notre institut humanitaire est le premier du genre au niveau du Maroc et même de l'Afrique. Nous avons sauvé des milliers de bébés souffrant de maladie cardiaques. Nous opérons ces bébés à cœur ouvert. C'est une spécialité rare », s'indigne-t-il. Il poursuit : « Une opération de ce genre coûte à l'étranger entre 30 000 et 40 000 euros. Notre établissement le fait à 60 000 DH. Les plus pauvres qui ne sont pas couverts par une assurance ne paient rien du tout ». Le ministre de la Santé Houssaine El Louardi suit les pas de son prédécesseur. Pour mémoire, Yasmina Baddou avait annoncé dans un entretien accordé à un quotidien francophone la fermeture de 13 cliniques. Les noms des cliniques ont été même rendus public. La nouvelle a fait l'effet d'une bombe. Les médecins dirigeants de ces cliniques sont montés au créneau pour exprimer leur rejet de cette décision et pour dénoncer la démarche de la ministre. L'affaire a même été portée devant la justice. Il y a eu même un clash entre Yasmina Baddou et le SGG. Des échanges d'accusations ont eu lieu entre les deux parties. Pour mémoire, Yasmina Baddou, avait annoncé qu'elle avait saisi par courrier le SGG pour lui demander de procéder à la fermeture des 13 cliniques. Le SGG réplique par un communiqué dans lequel il nie avoir reçu ces missives.