Selon l'Association nationale des cliniques privées, le SGG a adressé, jeudi dernier, une lettre aux directeurs des 13 cliniques privées incriminées en leur accordant un délai d'un mois supplémentaire pour leur mise à niveau. Nouveau rebondissement dans l'affaire des cliniques privées. La crise qui secoue le secteur de la santé depuis plusieurs jours semble se calmer. C'est ce que confirme le président de l'Association nationale des cliniques privées, Dr Farouk Iraqi, en indiquant que «le secrétariat général du gouvernement (SGG) a repris les choses en main. Le SGG a adressé, jeudi dernier, une lettre aux directeurs des 13 cliniques privées en leur faisant part des observations qui avaient été émises par les commissions d'inspection. Un délai d'un mois supplémentaire a été accordé à ces établissements pour leur mise à niveau. A l'issue de ce délai, la commission d'inspection vérifiera si les travaux qui devaient être réalisés ont véritablement été effectués». Et d'ajouter : «Pour l'instant, aucune fermeture n'est à l'ordre du jour. Tous les établissements incriminés continuent de fonctionner normalement ». Contacté par ALM à plusieurs reprises, la ministre de la santé, Yasmina Baddou, est restée injoignable. Pour les cliniques privées, cette décision du SGG constitue un pas important dans la mesure où les inspections avaient été réalisées sans respecter la loi et aucun rapport motivé des éventuelles infractions constatées n' avait été adressé aux directeurs des 13 cliniques incriminées. «Dès le départ, nous avions déclaré haut et fort que nous n'étions pas contre la fermeture des cliniques mais que les choses devaient se faire en respectant la procédure normale qui figure dans la loi 10-94 régissant l'exercice de la médecine. Les choses sont en train de rentrer dans l'ordre avec l'intervention du SGG», affirme Dr Farouk Iraqi. Pour sa part, Dr Mohamed Naciri Bennani appelle à une inspection dans le respect de l'ordre dans toutes les structures hospitalières sans exception. «Nous espérons que le SGG et le ministère de la santé en présence du conseil de l'Ordre auront le courage d'inspecter toutes les cliniques privées et tous les hôpitaux publics et de dire clairement aux Marocains les établissements qui sont aux normes et ceux qui ne le sont pas. Les résultats risquent de choquer plus d'un. Il suffit de faire un petit tour dans les hôpitaux publics pour en avoir le cœur net», déclare Dr Naciri Bennani. A ce sujet, rappelons que selon l'article 26 de la loi 10-94, les cliniques sont soumises à des inspections périodiques sans préavis , effectuées par les représentants de l'administration compétente du Conseil régional de l'Ordre des médecins, chaque fois que cela est nécessaire et ce au moins une fois par an. Quant aux deux plaintes qui avaient été déposées, lundi 18 juillet, contre la ministre de la santé (voir article de l'édition du mercredi 20 juillet 2011), le Dr Naciri Bennani souligne que «les directeurs des cliniques privées attendent toujours la décision du tribunal qui n'a toujours pas fixé le jour de l'audience».