Modifier cet article C'est le porte-parole du palais royal, Abdelhak Lamrini qui, quelques heures à peine après l'adoption de la résolution, a donné lecture d'un communiqué pour indiquer que « le Royaume du Maroc prend note avec satisfaction de cette résolution qui confirme avec vigueur les paramètres incontournables de la solution politique, préserve fortement les perspectives d'une relance prometteuse des négociations et clarifie de manière précise et définitive le cadre de traitement des autres aspects de ce différend régional ». Cependant, il est une autre dimension qu'il convient de souligner à travers ce vote, sur lequel le Maroc a travaillé sans relâche, et s'est mobilisé comme un seul homme, à l'étranger comme ici, c'est la fameuse proposition d'inclure les droits de l'Homme dans les prérogatives de la Minurso... Nulle allusion, aucun clin d'œil même... Le communiqué du palais royal précise même que « cette résolution ne contient aucun dispositif impliquant de près ou de loin une quelconque surveillance internationale des droits de l'Homme... » Prochain vote : avril 2014 L'histoire semble en effet avoir pris une autre tournure. Plutôt qu'une résolution hostile au Maroc, crainte et combattue d'ailleurs par ce dernier, c'est en quelque sorte une position réconfortante pour notre pays que le Conseil de sécurité des Nations unies a adoptée jeudi 25 avril : il a prorogé le mandat de la Minurso d'une année jusqu'au 30 avril 2014, et renforcé son appel à l'Algérie pour le recensement des populations dans les camps de Tindouf. La résolution 2099 est on ne peut plus claire en sa forme comme en son fond. Elle est articulée autour de deux postulats : outre l'appel aux parties à « coopérer pleinement avec l'Organisation des Nations unies et les uns avec les autres et de s'impliquer plus résolument pour mettre fin à l'impasse actuelle et avancer vers une solution politique », elle réitère la demande du secrétaire général des Nations unies « pour le recensement des populations qui se trouvent dans les camps de Tindouf, en Algérie et encourage les efforts à cet égard ». Or, jusqu'ici une espèce de flou était entretenu sur ce volet des violations des droits de l'Homme à Tindouf, sous administration algérienne, visant les populations séquestrées dans les camps. Autant dire que le principe « deux poids, deux mesures » est en œuvre avec une irascible volonté de saboter le processus de règlement initié par l'ONU. Une mobilisation payante Ban Ki-moon a présenté aux quinze membres le rapport annuel dans lequel il a souligné la nécessité d'une solution politique et, rappelé avec vigueur, la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008, selon laquelle il est « indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d'un esprit de compromis pour faire avancer les négociations ». Cinq ans après cette exhortation, alors que le Maroc n'a cessé de s'y conformer scrupuleusement, le gouvernement algérien ne semble guère s'en accommoder. Il a délibérément dévié la ligne tracée par le Conseil de sécurité et continue de faire fi des principes arrêtés et adoptés à cet égard. Dans ce même esprit, le Maroc ne peut pas ne pas dénoncer les manœuvres dilatoires auxquelles se livrent nos adversaires qui, maniant la carotte et le bâton, cultivant depuis des années le cynisme, se sont crus autorisés à monter de toutes pièces des campagnes mensongères, dénaturant la mission de l'ONU et combattant la vérité. Si ce n'était la mobilisation nationale, regroupant le Roi, les instances, les partis politiques, le parlement, l'opinion et la société civile, les adversaires du Maroc auraient réussi à imposer leur manœuvre. Comme le souligne le communiqué publié hier par le palais royal , et dont lecture a été donnée par Abdelhak Lamrini, « la résolution adoptée par le Conseil a couronné un processus marqué par plusieurs initiatives et contacts entrepris par Sa Majesté le Roi que Dieu l'assiste auprès de plusieurs chefs d'Etat, des messages transmis par des émissaires royaux dans différentes capitales et une campagne d'explication de la position du Maroc sur les différents aspects ouverts par la résolution du Conseil 2012 ainsi que sur les attentes marocaines concernant celles d'avril 2013 ». Modifier cet article