Le Maroc se félicite de l'adoption à l'unanimité de la résolution 2099 du Conseil de Sécurité qui démontre que « c'est la voix de la sagesse qui a primé », a affirmé jeudi au siège des Nations Unies à New York, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani. « L'adoption de ce texte de résolution confirme la pertinence de l'approche consensuelle qui a animé les démarches du Conseil de Sécurité et du Groupe des Amis du Sahara pour encourager une solution politique, basée sur le réalisme et l'esprit de compromis », a souligné le ministre délégué dans une déclaration à la MAP, à l'issue de l'adoption par les Quinze de la résolution prorogeant en l'état le mandat de la MINURSO. « Le texte final de cette résolution est le fruit et le couronnement de l'impulsion décisive et de l'action déterminante de Sa Majesté le Roi, qui s'est toujours personnellement et pleinement investi pour la préservation et la défense des intérêts suprêmes de la Nation », a ajouté Y. Amrani. Cette « action d'envergure, qui traduit le leadership clairvoyant et l'engagement permanent du Souverain au service de la question Nationale », s'est matérialisée, a-t-il dit, par une « démarche multiforme » déclinée à travers, une « mobilisation, tous azimuts, de l'ensemble des forces vives de la Nation et la réaffirmation du consensus national autour de la sacralité de la Cause Nationale ». Elle a, également, été marquée par la « conduite de démarches proactives et ciblées, auprès des acteurs influents de la Communauté Internationale, concrétisée par des contacts directs et l'envoi de délégations de haut niveau dans nombre de pays membres du Conseil de sécurité ». La résolution 2099 réaffirme la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie et réitère l'appréciation du Conseil sur les efforts « sérieux et crédibles » déployés par le Maroc, « pour aller de l'avant vers un règlement », a dit le ministre. De même, elle souligne la centralité de la négociation de « bonne foi, comme unique voie pour parvenir à une solution, sur la base du réalisme et de l'esprit du compromis ». Le texte « reconnaît la portée et l'importance des mesures et décisions courageuses ainsi que les efforts entrepris par Sa Majesté le Roi pour la promotion et la protection des Droits de l'Homme », notamment le renforcement de l'action du Conseil National des Droits de l'Homme à Dakhla et Laâyoune ainsi que l'interaction du Royaume avec les procédures spéciales du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies. Par cette reconnaissance, a-t-il poursuivi, l'ensemble des Etats-membres du Conseil de sécurité confirment la confiance placée dans les Institutions marocaines pour la promotion des droits humains et souligne que rien sur le terrain ne justifie une quelconque modification du mandat de la Minurso. De plus, a-t-il fait observer, la résolution réitère la demande du Conseil de Sécurité concernant le recensement des populations dans les camps de Tindouf en encourageant l'Algérie à maintenir son dialogue avec le HCR sur cette question. « Il s'agit d'un appel, sans équivoque, à l'Algérie », a insisté le ministre. La résolution, qui demande de nouveau aux Etats voisins de coopérer davantage avec les Nations Unies et les uns avec les autres et de renforcer leur implication pour mettre fin à l'impasse actuelle et progresser vers une solution politique, met l'accent sur « l'importance de la coopération entre les pays de l'UMA ». Le texte reconnaît, en outre, les « menaces liées à l'instabilité et à l'insécurité dans la région du Sahel qui imposent une responsabilité particulière pour les Etats de la région ». En effet, a souligné Youssef Amrani, le Conseil de Sécurité considère que la persistance du statu quo est inacceptable, c'est pourquoi, il souligne « l'urgence de trouver une solution à ce différend régional ».