Le projet de loi de finances 2013 qui devait être approuvé hier soir par la Chambre des conseillers, respectant ainsi le délai d'un mois qui lui a été accordée. Il sera soumis aujourd'hui aux députés de la Première chambre pour une seconde lecture et, partant le vote final. En tout et pour tout, ce sont 32 amendements qui ont été retenus finalement sur les 288 proposés par les groupes parlementaires de la deuxième Chambre. La Chambre des conseillers devait se prononcer hier soir sur le projet de loi de finances 2013 respectant ainsi le délai réglementaire d'un mois. Le PLF sera soumis aujourd'hui aux députés de la première Chambre pour une seconde lecture et partant le vote final. En tout et pour tout, ce sont 32 amendements qui ont été retenus finalement sur les 288 proposés par les groupes parlementaires de la deuxième Chambre. Les plus en vue sont ceux portant sur la taxation du sable (30 et 15 DH au lieu de 50 DH), l'abattement forfaitaire sur le montant brut imposable des pensions et rentes viagères (55 % contre 40 % auparavant), l'exonération des syndicats de la fiscalité du transfert de propriété et des droits d'enregistrement ou encore la révision à la baisse de la TVA sur les véhicules acquis au titre du leasing. En gros, Abdelmalek Aferiyat du groupe fédéral de l'unité et de la démocratie ayant voté contre, estime que ce budget reste loin des attentes et aspirations de la population. «Les discussions au sein de la deuxième Chambre se sont confinées dans un cadre plutôt politique que technique augurant de l'insatisfaction des conseillers quant à la capacité de ce projet à venir à bout des doléances du commun des mortels », tempère-t-il. À ses yeux, le PLF 2013 peine à renouer avec les attentes légitimes d'un nouvelle redistribution des fruits de la croissance comme le prouve l'écartement de notre projet d'instituer un impôt sur la fortune, seule voie d'ailleurs en mesure de pallier aux déséquilibres des caisses de l'Etat. Les salariés à eux seuls ne sont pas en mesure d'assumer une telle tâche et procurer à l'Etat une source de revenus supplémentaires et, de là une manne financière à même de juguler les déséquilibres financiers flagrants. Le conseiller déplore également le fait que bon nombre de propositions d'amendements ont été rejetés. C'est le cas d'une suggestion de réviser à la baisse les droits de douanes sur quelques produits alimentaires de base comme les légumineuses. Aferiyat explique que le refus du gouvernement a été motivé par le fait que le Maroc s'est engagé dans des accords de libre- échange à l'exemple de celui en cours avec le Canada, important producteur et exportateur de lentilles à l'échelle planétaire. Le conseiller souligne également que le vote de son groupe contre le PLF 2013 informe sur l'échec du gouvernement Benkirane à honorer ses engagements pris lors de la campagne électorale. La faible résignation du gouvernement face aux lobbies n'est pas du goût du groupe fédéral. «La coalition au pouvoir a fini par céder aux pressions des lobbies de l'immobilier. Pourquoi a -t-elle procédé à la révision à la baisse de la taxation imposée sur le sable, alors que nos amendements vont dans le sens plutôt d'une nouvelle hausse? », s'interroge-t-il. Voilà un exemple parmi d'autres qui montrent en clair, selon ce syndicaliste, que les promesses électorales ne fussent en dernier lieu qu'un coup d'épée dans l'eau. « Il n'est secret pour personne que les droits et libertés ont subi des revers inquiétants. Prenez l'exemple des étudiants chômeurs qui sont exposés chaque jour à la machine de répression des forces de l'ordre», se désole-t-il. Avant de conclure que le contexte futur ne laisse pas augurer de bonnes perspectives, socialement s'entend. * Tweet * * * VN:F [1.9.21_1169] please wait… Rating: 0.0/5 (0 votes cast) VN:F [1.9.21_1169] Rating: 0 (from 0 votes)