Les membres de la Chambre des conseillers n'ont plus que quelques jours pour rendre leur copie finale du projet de loi de finances. Les amendements seront discutés jeudi 20 décembre. Les Conseillers se perdent dans les couloirs de la 2e Chambre à la recherche des salles où se tiennent les commissions. Bouillonnement à la Chambre des conseillers, ce mardi 18 décembre. Sur l'écran d'affichage, l'agenda de la journée s'annonce chargé, « trop » même, aux yeux des membres qui perdent souvent la boussole dans les couloirs à la recherche des salles où se tiennent les commissions. Et elles sont de plus en plus nombreuses, cette semaine, comme le rappelle le président du groupe fédéral, Mohamed Daidaa : « La commission des finances doit à elle seule, ce mardi, examiner trois budgets sectoriels : celui du Palais royal, de la primature et de la bonne gouvernance !». En parallèle, d'autres commissions devront débattre du budget sectoriel du commerce et de l'industrie, ainsi que celui de la jeunesse et des sports, tout de suite après la fin de la séance des questions orales à 18h30. Mercredi, huit autres secteurs sont au programme des discussions qui démarrent à 10h. A bout de souffle, les Conseillers savent qu'ils n'ont plus que cette semaine pour accomplir leur mission. Dès demain, jeudi 20 décembre, les amendements des différents groupes seront soumis aux soins de la commission des finances pour discussion et validation. Mauvais départ « Nous devrions rendre notre copie avant le 24 décembre comme le dicte le délai des 30 jours dont nous disposons (...) Mais nous manquons de temps pour étudier en profondeur les budgets sectoriels », affirme ce Conseiller, reconnaissant que ses pairs ont du mal à suivre les travaux des commissions afin d'y apporter leur contribution. « La discussion de chaque budget sectoriel dure de longues heures amenuisant l'énergie des conseillers, réduisant au fur et à mesure leur présence jusqu'à la fin des commissions qui se terminent très tard la nuit », tient-il à préciser. La pression temporelle, pour le groupe de l'Istiqlal, trouve aussi son origine dans le report « inexpliqué » de la discussion du PLF 2013. « L'opposition a revendiqué un report de huit jours de cette discussion pourtant capitale. Le résultat, aujourd'hui, se traduit par la tenue de séances marathoniennes dont certaines se déroulent presque sans aucun débat », déclare Mohamed Ansari, président du groupe istiqlalien à la deuxième Chambre. Un report qui a freiné, selon lui, l'élan de la discussion qui arrive déjà à son terme. Déposé le 24 novembre, à la Chambre des conseillers, les membres de celles-ci ne disposent que d'un mois, légalement, pour rendre leur copie. Mais il semble que les Conseillers comptent demander un délai supplémentaire jusqu'au 26 décembre. Mais cette information n'a pas encore été confirmée par le président de la Chambre. «Les différentes structures n'ont pas assuré la gestion de la discussion du PLF. La réunion des présidents aurait dû s'y pencher pour établir un emploi du temps précis », estime ce conseiller de la majorité. Amendements : un nouveau record Le manque de temps n'a pas empêché tout de même les Conseillers de faire des propositions d'amendements. « Le niveau du débat a été des plus élevés. Malgré une présence réduite, la discussion du PLF a été sérieuse. J'en suis personnellement très fier», confie Hakim Benchammas qui préside le groupe PAM à la deuxième Chambre. A l'instar de ses camarades de la première Chambre, c'est encore ce parti qui fera parler de lui pour le nombre de ses amendements totalisant 88. Le RNI et le groupe fédéral présentent 32 amendements chacun, alors que l'UC et l'USFP font, respectivement, 20 et 16 propositions. C'est donc un total de 188 amendements que déposera l'opposition. « A la majorité, nous avons opté pour un dépôt collectif. Nous présenterons 35 amendements auxquels s'ajouteront 15 autres de l'Union nationale du travail au Maroc », précise Mohamed Ansari. Pour ce dernier, l'ensemble des groupes qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition ont unanimement fait preuve d'acharnement au travail pour élaborer toutes les propositions. Voilà ce qui annonce une séance plénière de vote aussi longue et éprouvante que la précédente. * Tweet * * VN:F [1.9.21_1169] please wait… Rating: 0.0/5 (0 votes cast) VN:F [1.9.21_1169] Rating: 0 (from 0 votes)