A l'occasion de la réunion du comité central du PPS, samedi dernier à Rabat, Nabil Benabellah a soulevé les difficultés dont souffrent le gouvernement mais aussi son parti qui se prépare désormais à une restructuration. Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS, a adopté un discours pragmatique. « Il y a des difficultés, mais nous ne sommes pas au stade de la récession ». Le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, n'a pas adopté un discours alarmiste mais pragmatique au cours de la 9e réunion du comité central de son parti, organisée samedi 29 septembre à Rabat. Pour lui, le gouvernement doit prendre des précautions afin de se prémunir des dommages collatéraux de la crise mondiale. « Il faut faire attention, prendre des mesures et c'est à cela que nous appelons. Mais nous ne sommes pas comme certains le clament dans le cadre d'un programme d'ajustement structurel », précise-t-il au « Soir échos » reconnaissant que la situation actuelle est « critique » et qu'il faut s'en occuper « sérieusement ». « C'est pour cela que nous préconisons une batterie de mesures d'ordre urgent pour certaines d'entre elles, d'autres s'insérant dans le cadre de la loi de finances 2013 et d'autres plus structurelles qui doivent être déclenchées au niveau des grandes réformes comme celle de la caisse de compensation et la caisse de retraite », explique-t-il. Cette « batterie de mesures » vise également l'amélioration de la gouvernance et certains aspects liés aux stratégies sectorielles notamment en ce qui concerne leur convergence, leur impact réel sur l'emploi, sur la croissance et la situation sociale. Un lifting s'impose Autres difficultés soulevées concernent, cette fois-ci, le PPS. « Notre parti a toujours souffert de quelque chose. Son poids politique est plus important que son poids organisationnel. Il a toujours représenté une force au sein de la société de part sa force de proposition, son rôle historique et son approche rationnelle », affirme au « Soir échos » Nabil Benabdellah pour qui l'occasion se prête à transmettre « un appel solennel » aux militants du PPS : « Je tiens à leur rappeler que nous avons réalisé des progrès importants en terme d'implantation, que nous réalisons des scores électoraux corrects, mais que nous sommes en mesure de passer à un stade supérieur ». Et c'est cette transition qui occupe la tête de liste des priorités du PPS. « Il faut une volonté forte pour reprendre toutes nos structures organisationnelles et leur apporter un souffle nouveau dans le régional, le local et à travers les organisations parallèles. Il faut mettre en œuvre des réformes pour suivre l'évolution du terrain et y arriver nécessite des moyens humains et financiers mais surtout une volonté politique », estime-t-il, annonçant que toutes les structures du parti seront soumises à une révision de fond et qu'une campagne d'adhésion et de renouvellement d'adhésion sera lancée. « Nous voulons créer un nouvel environnement qui puisse nous permettre d'atteindre notre objectif », souhaite Nabil Benabdellah. * Tweet * *