Le PPS ambitionne à travers 15 engagements déclinés en 100 mesures de lutter contre les maux de la société marocaine. Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille pour le scrutin du 25 novembre. Le parti ambitionne à travers 15 engagements déclinés en 100 mesures de lutter contre les maux de la société marocaine : l'injustice sociale, la distribution inéquitable des revenus et des fruits de la croissance, la faiblesse du pouvoir d'achat, la vulnérabilité de la classe moyenne, la difficulté d'accès à l'enseignement, à la santé, au logement, la difficulté de décrocher un emploi qui garantit la dignité, et les disparités sociales. «Des problèmes accentués par la corruption et une économie de rente», lit-on dans le préambule du programme électoral du parti. Dans ce sens, le PPS prévoit de faire gagner au Maroc 50 places à l'indice de perception de la corruption via une batterie de mesures visant la lutte contre ce fléau. Par ailleurs, le parti du livre s'engage à assurer une croissance forte et durable d'un taux supérieur à 6%, à porter l'investissement public à 25%, ainsi que de créer 250.000 «emplois décents» par an, réduisant le taux de chômage à 7% au terme de la législature. «Ce programme s'inspire de la plate-forme économique, sociale et culturelle adoptée par son 8ème congrès tenu en mai 2010 et de son référentiel idéologique», a indiqué Nabil Benabdellah, secrétaire général du parti, récemment lors de la présentation de ce programme à la presse. Le parti s'engage également à réformer le système fiscal à travers notamment l'allègement de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les produits de première nécessité, la mise en place de l'impôt sur la fortune et les successions, l'élargissement de l'assiette fiscale et la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales. Dans l'objectif de réduire les inégalités sociales, le programme du PPS prévoit la revalorisation du salaire minimum, en portant le SMIG à 3.000 DH mensuels exonérés d'impôts et la valorisation du minimum des pensions de 50% au terme de la législature. Dans le domaine de la santé, le parti s'engage à réduire la part supportée par les ménages dans le financement de la santé à moins de 20% contre 58% actuellement. Au niveau de l'habitat, il promet l'éradication définitive de l'habitat insalubre en construisant annuellement 150.000 logements sociaux ainsi que la régulation du marché immobilier et le locatif. L'instauration d'une école nationale publique rénovée et gratuite obligatoire pour les enfants de 3 à 15 ans se situe aussi parmi ses engagements. En matière de lutte contre la pauvreté et la précarité, le parti prévoit la réforme de la Caisse de compensation pour cibler davantage les couches démunies, l'instauration d'un revenu minimum d'insertion d'une moyenne de 1.000 DH par mois et la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques en leur garantissant les accessibilités, le droit à l'éducation et au travail, en plus de la réservation de 10% des postes budgétaires aux personnes souffrant d'un handicap. Concernant le volet culturel, le PPS prévoit, entre autres, l'augmentation de la part du budget général affecté à la culture tout en encourageant les partenariats et l'investissement privé dans ce secteur. Dans le cadre de l'application de la nouvelle Constitution, des chantiers tels que la parité homme-femme, la régionalisation et l'amazighité occupent également une place parmi les engagements contenus dans le programme du PPS.