Le PPS, qui dévoilait mardi son programme électoral, ambitionne de créer 400.000 nouveaux emplois par an. Le parti de Moulay Ismaïl Alaoui ambitionne aussi de réduire de moitié, en cinq ans, le nombre des pauvres. Le PPS (Parti du progrès et du socialisme) voit aussi grand que ses deux autres partenaires au sein de la Koutla et notamment en ce qui concerne la création d'emplois. Le programme électoral du PPS pour les prochaines élections législatives, exposé mardi à Rabat par son secrétaire général Ismaïl Alaoui, prévoit la création de 400.000 nouveaux emplois par an. Soit encore 2 millions d'emplois à l'horizon 2012. Pour ce faire, le PPS se dit pour plus d'adéquation de la formation aux demandes du marché, mais aussi pour la mise à niveau du monde rural et le lancement des chantiers de grands travaux notamment dans le monde rural. Ces objectifs, selon le PPS, pourraient être atteints si le prochain gouvernement s'en tenait à de grandes orientations comme la création d'un grand pôle universitaire et, au moins, une technopole par région. Pour la résorption du chômage, outre les emplois générés par le lancement des grands travaux, le PPS est pour la formation de 35.000 diplômés des universités qui bénéficieraient d'une bourse mensuelle de l'ordre de 1.800 DH. Au centre de tout ce dispositif, résidera essentiellement la PME qui devrait bénéficier de toutes les mesures possibles d'accompagnement. Le parti de Ismaïl Alaoui, qui dit s'attacher à son identité socialiste et œuvrer pour une mondialisation à visage humain, ambitionne également de réduire le nombre des pauvres à moins de trois millions, soit la moitié, d'ici 2012. Il est question, entre autres mesures, de l'instauration d'un RMS (Revenu minimum de solidarité) qui sera versé aux familles vivant avec moins de 20 DH par jour. Ce parti affirme également vouloir ramener le taux de l'analphabétisme à –15 % en 2012 et, en général, faire à ce que le Maroc, au terme du mandat du prochain gouvernement, gagne 25 places au classement de l'Indice de développement humain (IDH). Sur le plan économique, le PPS se dit adepte d'une mobilisation autour de l'Etat et du secteur public avec une bonne gouvernance, une lutte efficace contre la corruption et la réforme de la justice. Pour ce parti, l'Etat doit garder ses prérogatives d'intervention en termes de régulation, de planification stratégique et de contrôle. Pour les camarades de Ismaïl Alaoui, les recettes des privatisations, évaluées à 40 milliards DH pour les cinq ans à venir, devraient être capitalisées pour réduire l'endettement, notamment interne, pour le ramener à moins de 50 % du PIB. Le PPS consacre d'autres volets de son programme à des thématiques bien précises comme l'éducation, la réhabilitation de l'Ecole, la pérennisation de l'INDH, l'intégration de la femme dans le développement. Son programme électoral endosse les bilans des gouvernements auxquels il avait pris part depuis 1998, mais décline ce qu'il appelle ses choix de base. Il y est affirmé, entre autres, que dans les conditions politiques actuelles, aucune force politique, à elle seule, ne pourrait mener le combat pour l'évolution du pays sans une synergie d'efforts avec les formations politiques qui lui sont proches.
Maghreb : Le Sahara d'abord Le programme électoral du PPS consacre une partie au dossier de notre intégrité territoriale et à la construction maghrébine. Pour les ex-communistes, l'intégration maghrébine ne saurait se faire avant de dépasser les blocages politiques. «Sans dépassement des blocages politiques, liés principalement à une politique d'hostilité de l'Algérie à l'intégrité territoriale du Maroc, l'intégration maghrébine demeurera irréalisable», lit-on dans ce programme qui évalue le coût économique du "non-Maghreb" à un manque à gagner évalué à 2 % par an en croissance du PIB pour la région.