Le gouvernement marocain a prié, hier, l'ambassadeur de Syrie à Rabat de quitter le territoire marocain. L'annonce intervient quelques jours après le massacre de Treimsa. L'Ambassadeur syrien doit regagner son pays suite à la décision prise par le gouvernement marocain. Les rumeurs circulaient depuis quelques semaines déjà. Hier, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération s'est fondu d'un communiqué demandant à l'ambassadeur de Syrie à Rabat Nabih Ismael, de quitter le pays. « Le Royaume du Maroc a suivi avec attention et une grande préoccupation ce que le peuple syrien frère endure depuis plus d'un an », pouvait-on lire sur le communiqué du ministère des Affaires étrangères, pour «qui les violences ont fait des dizaines de milliers de blessés et mutilés, ainsi que des centaines de milliers de sans-abris et de réfugiés ». Le Maroc, membre non permanent du Conseil de sécurité, vient d'emboîter le pas aux principales capitales occidentales qui avaient également, quelques mois plus tôt, chassé les diplomates syriens de leurs territoires, à l'image de Paris et Londres. Riposte contre le massacre de Treimsa Samedi, un sit-in avait eu lieu à Casablanca à la Place Mohammed V, pour justement demander au gouvernement de mettre fin aux fonctions de l'ambassadeur du régime d'Al Assad à Rabat. La situation en Syrie est de plus en plus préoccupante, quelques jours après un nouveau massacre, dans lequel plus de 150 personnes ont été assassinées dans la ville de Treimsa, alors que les combats font aujourd'hui rage dans la capitale Damas. Amnesty international n'hésite pas quant à elle à parler de « Guerre civile ». Une sémantique lourde d'importance puisque les dignitaires syriens peuvent désormais être poursuivis internationalement pour les crimes qu'ils ont commis. « Le gouvernement marocain renouvelle sa demande à la communauté internationale de prendre ses entières responsabilités pour l'arrêt immédiat des violences », stipule le communiqué des Affaires étrangères pour qui, l'ambassadeur de Syrie à Rabat est désormais « Persona non grata ». * Tweet * * *