A quatre jours de l'élection du nouveau président du Centre des jeunes dirigeants d'entreprises (CJD) international, l'actuel président sur le départ, Zakaria Fahim, nous dresse un bilan de ses principales réalisations. C'est Steve Ballmer en personne qui a donné l'accord pour que le CJD ait l'Office 365 pour 600 000 dollars, à vie. A quelques jours de la fin de votre mandant en tant que président du CJD, pourriez-vous nous résumer votre bilan passé à la tête de ce réseau international ? Je termine mon mandat fin de ce mois. Nous avons déjà démarré la préparation du prochain Hub Africa. Nous avons également défendu le texte de loi sur l'auto-entrepreneur. Aujourd'hui, beaucoup de politiques se chamaillent pour dire que c'est leur projet. De notre côté, nous sommes contents de savoir que nous avons contribué effectivement à ce projet. Cette question est très importante pour le pays et aussi pour le continent, car à notre niveau, nous allons le généraliser sur le Maghreb et sur l'Afrique. Quand 250 000 jeunes arrivent sur le marché et qu'on ne peut embaucher que 80 000, il ne faut pas rester les bras croisés. Il faut donner la possibilité aux gens de monter leurs affaires et arrêter de dire que l'auto-entrepreneuriat n'est fait que pour les cancres. Il faut valoriser l'entrepreneur et l'entrepreneuriat et donc aider les gens à sortir de l'informel. Par rapport à votre projet de formation à distance ? Effectivement, nous avons déployé une plate forme de e-learning international avec nos partenaires Coveo. Nous allons donner la possibilité aux gens de s'instruire comme s'ils étaient aux Etats-Unis avec les meilleurs outils de management et d'entrepreneuriat. Nous avons même eu l'autorisation de nos partenaires de proposer cette plate forme à tarifs préférentiels à nos partenaires locaux comme la Confédération générale des entreprises du Maroc, l'Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc ou d'autres associations et ainsi partager nos outils et ne pas les garder que pour nous. Et le projet scellé avec Microsoft… Nous avons eu un partenariat très intéressant avec Microsoft dont l'objectif est le déploiement de l'Office 365, le dernier-né de Microsoft. De ce fait, le jeune entrepreneur n'aura besoin ni d'information ni d'un système d'information, tout est dans le Cloud. Il a juste besoin d'une connexion Internet et d'un poste. Il jouit d'une haute protection de sa boîte Outlook, de son site web et peut communiquer sur internet grâce à la Voip. Est-ce vrai que c'est Steve Ballmer en personne qui a donné l'autorisation pour ce partenariat ? Effectivement, c'est Steve Ballmer en personne qui a donné l'accord pour qu'on ait le projet à vie. Si on compte le nombre d'utilisateurs, ce projet coûtera 600 000 dollars par an. Il faut renouveler les licences régulièrement. Mais le CJD l'aura à vie ! Je tiens à rappeler que nous sommes les premiers à signer ce contrat sur le continent africain. On n'aurait pas eu cette opportunité, si on n'était pas un réseau international puisque nous sommes présents dans 12 pays avec 5 000 personnes. Quelles seront vos prochaines missions après votre départ en tant que président du CJD ? Je viens d'être coopté à la CGEM où j'ai accepté de travailler sur la partie étique, déontologie et lutte contre la corruption. Ça va être officiel demain, le 27 juin. Il s'agira de démontrer comment les entrepreneurs ne sont pas tous des ripoux. La CGEM promeut les gens qui travaillent et respectent leurs salariés et leurs droits et obligations. De ce fait, j'ai accepté de relever ce challenge et j'espère que nous allons apporter des choses nouvelles et fortes dans un Maroc qui a besoin d'exemplarité. Il ne faut pas continuer à laisser-faire, il est arrivé le temps pour que la justice fonctionne, que l'administration appuie et soutienne les entreprises et qu'on reconsidère l'image de l'entrepreneur car sans lui il n'y pas de création de valeur. Un Ch'ti à la tête du CJD Dans le fonctionnement du CJD, un dauphin est élu 6 mois avant son élection en tant que président. Le mandat du président est de 2 ans non renouvelables. Ainsi, après le départ de Zakaria Fahim, le futur président du CJD sera un français, en la personne de Gontran Lejeune. Ancien chef d'entreprise, président du Centre des jeunes dirigeants d'entreprises (CJD) national de 2008 à 2010, Lejeune a créé le cabinet de recrutement Archimade spécialisé dans le développement de nouvelles méthodologies de gouvernance basées sur la dynamique de la confiance. Depuis février 2011, Gontran Lejeune a rejoint la section des affaires économiques du Conseil Economique et Social et Environnemental (CESE). Il est né le 17 décembre 1962 à Courrières dans le Pas-de-Calais. * Tweet * * *