Plusieurs pays occidentaux ont annoncé l'expulsion de représentants diplomatiques syriens de leur territoire. De même, le scénario libyen commence à planer sur la Syrie, face à l'échec du plan Annan. Des centaines de manifestants ont protesté mardi contre le régime de Bachar al-Assad dans la ville de Yerub en Syrie. L'Occident a, cette fois-ci, haussé le ton contre le régime syrien, après le massacre de la ville de Houla par les forces gouvernementales. Paris, Berlin, Londres, Rome, Madrid, Washington et Ottawa ont annoncé mardi l'expulsion des représentants diplomatiques syriens présents sur leurs territoires. C'est François Hollande lui-même qui a annoncé mardi à la mi-journée que l'ambassadrice de Syrie en France serait expulsée mardi ou mercredi (hier), en réponse, notamment, à la tuerie survenue en fin de semaine dernière. Hier, c'était le tour du Japon, qui a de même décidé d'expulser l'ambassadeur de Syrie à Tokyo. « Par cette action, le Japon veut faire état de ses plus vives protestations contre la Syrie. Le gouvernement nippon dénonce non seulement la série de violences, mais aussi les violations flagrantes des droits de l'Homme. Nous avons pris cette décision en coordination avec d'autres Etats », a indiqué un responsable du ministère des Affaires étrangères japonais. Vers une intervention armée en Syrie ? La Russie, alliée de Damas, même si elle a donné son aval à la déclaration adoptée par les quinze membres du Conseil de sécurité qui condamne le massacre, reste néanmoins persuadée qu'une action (militaire) de l'ONU serait pour le moment prématurée. « Nous estimons que l'examen au Conseil de sécurité de l'ONU de toute nouvelle mesure pour influer sur la situation est prématurée », a déclaré, hier, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov. Une déclaration sur France 2 qui tombe au lendemain de l'intervention du président français, François Hollande, dont le pays est membre permanent du Conseil de sécurité, laissant entendre qu'une « intervention armée dans le pays n'était pas exclue », sous la houlette de l'ONU. Le général Martin Dempsey, chef d'état-major interarmées et principal conseiller militaire de Barack Obama, a aussi, pour sa part, affirmé à l'antenne de Fox News que « l'option militaire était toujours possible en Syrie ». Par ailleurs, d'après le New York Times, un autre plan secret entre Washington et Moscou serait également en cours face à l'échec de la diplomatie dans la crise syrienne. Selon le quotidien américain, Washington aurait proposé à la Russie de négocier un plan de sortie de crise avec notamment la départ du président syrien Bachar el-Assad. Ce plan secret « à la yéménite » selon le New York Times, prévoit néanmoins de conserver des cadres du parti Baas au pouvoir. Pour le moment en tout cas, rien n'est moins sûr , surtout face à l'échec du plan Annan, qui représentait le dernier espoir. * Tweet * * *