Quelque 1 500 fans s'étaient rassemblés devant le club pour exprimer leur ras-le-bol face à la situation actuelle du club et à l'encontre de ses dirigeants notamment Abdeslam Hanat, son président. Les supporters venus de partout s'étaient rassemblés devant le club du Raja pour dire Basta aux dirigeants actuels. Dimanche dernier, des supporters du Raja de Casablanca, des membres des Ultras Eagles et des sympathisants étaient réunis devant le siège du club pour crier au changement et demander le rajeunissement des cadres de la direction. Ils étaient tous d'accord sur un seul mot d'ordre : Basta ! « L'organisation de cette marche vient dénoncer la situation que vit le club actuellement. Nous clamons haut et fort, d'une seule voix, le départ de tous les vautours qui rôdent autour du club, à commencer par le président Hanat », a expliqué au Soir échos Jamali Mohammed, un membre des Ultras Eagles, avant d'ajouter : « Nous en avons ras-le-bol que des équipes inconnues viennent nous humilier chez nous. Où est ce Raja que nous connaissons ? ». En effet, le Raja de Casablanca ne brille plus depuis un certain temps. L'équipe, tenante du titre de la Botola, a raté le coche et n'est plus dans la course pour le titre, cette année. Battue à domicile, le 23 mai, face au Moghreb de Tétouan, elle a laissé filé toutes ses chances de pouvoir faire de l'ombre aux Tétouanais et aux Rbatis du FUS. Sur le plan continental, le Raja a été éliminé de la Ligue des Champions par une équipe ghanéenne nommée Chelsea : une équipe inconnue qui a infligé une défaite cuisante aux protégés de Bertrand Marchand, au match aller, sur un score de 5-0. « Le Raja était craint par les équipes africaines les plus connues. Le problème n'est pas l'entraîneur ni les joueurs, mais les dirigeants. Ce sont eux qui recrutent ces joueurs. Nous n'avons pas besoin de joueurs qui ne mouillent pas le maillot, qui ne défendent pas le nom du club dignement, et nous n'avons pas également besoin de dirigeants qui ne savent pas comment gérer un club dont le nom est « le Raja» », a précisé Mohammed Jamali. Persona non grata Le 7 juin, le club du Raja tiendra son assemblée générale ordinaire. Abdeslam Hanat, le président actuel du club, a déposé sa démission et son remplaçant sera élu lors de cette assemblée. Cependant, un petit problème demeure : les prétendants à la présidence n'ont pas le soutien des supporters. Les noms avancés ou qui prétendent déposer leur dossier pour la présidence font partie du bureau dirigeant du club, donc le public les connaît très bien. « Nous ne voulons pas de ces personnes. Aouzal, Hasbane, Boussairi, Hanat, Souiri, Ammor et d'autres ne cherchent que leur propre intérêt. Ils prennent le Raja pour un commerce », explique le membre des Eagles. « Même Boudrika, s'il se présente, ils vont le bouffer. Ce qu'ils appellent le conseil des sages va lui rendre la mission impossible malgré son projet soi-disant ambitieux. Le parlement du Raja, qui compte quelques 200 ou 300 personnes, décide de tout. Ils sont forts. Nous disons ça suffit à toutes ces personnes, Basta ! », explique Jamali. La solution ? Toujours selon le membre des Ultras Eagles, « il faut un changement radical. Il faut commencer par trouver un directeur technique au club », poursuit notre interlocuteur. « Le Raja avait un directeur technique mais ces gens qui combattent la qualité et l'avènement de sang neuf l'ont chassé. Sellami, c'est un enfant du club, pourquoi ils ne l'appellent pas? M'Hamed Fakhir, a quitté son poste parce qu'ils l'ont combattu, ils ne l'ont pas laissé travailler. Le public veut le retour de ces gens », a poursuivi Jamali. Même sur le plan financier, le Raja souffre. Selon des sources concordantes citées par la presse, le Raja aurait un déficit budgétaire estimé à 250 millions de centimes. Or Abdeslam Hanat, le président, était arrivé au club avec un budget d'un milliard de centimes. Dans les prochains jours, l'avenir du Raja de Casablanca sera certainement plus clair. L'assemblée générale ordinaire puis extraordinaire portera à la présidence un ancien « nouveau nom». Le mouvement « Basta » sera-t-il satisfait du changement ou bien clamera-t-il le changement et la chute de ce qu'ils considèrent comme des gens nuisibles au club ? « En tout cas, le Raja a des supporters qui le protègent », souligne Mohamed Jamali. * Tweet * * *